Les mises au point des magistrats

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«On ne peut pas parler de justice indépendante qui jouit d’une protection dans le cadre des lois et des organes actuels qui gèrent la carrière professionnelle du magistrat», a affirmé hier le syndicat national des magistrats dans un communiqué adressé à l’opinion publique. Selon ce syndicat, «les lois et les organes actuels qui gèrent la carrière professionnelle du magistrat ont prouvé leur inefficacité».

La revendication d’une Algérie nouvelle passe par la revendication de l’indépendance de la justice, en la débarrassant de toutes les contraintes matérielles et humaines». Le syndicat national des magistrats qui dit «s’adresser à l’opinion publique pour exprimer une position de principe concernant quelques questions en réponses aux préoccupations exposées par certains milieux», a souligné deux points dans son message. «Premièrement : le refus de toutes les accusations adressées à l’institution judiciaire et ses hommes et le fait que beaucoup de parties officielles et non officielles se sont attelées à donner une image stéréotypée de la fonction judiciaire qui n’est actionnée, selon eux, que sur injonction».

Comme deuxième point, les magistrats ont exprimé leur «refus d’être traités comme un appareil qui fonctionne tantôt par ordres et tantôt par injonctions». Les magistrats, précise le communiqué, «s’accrochent à leur droit constitutionnel revendiqué par le peuple, qui est d’être un pouvoir indépendant qui fonctionne selon le principe de la légitimité et de l’égalité et l’objectivité dans le but de l’équité». Ils disent se mettre «à une distance égale de toutes les catégories de la société». Le syndicat des magistrats appelle «tout le monde à leur faire confiance sans pressions ni tutelle», tout en faisant savoir que «la seule garantie et protection pour la justice ne peut venir en dehors du pouvoir judiciaire».

Ce dernier, selon eux, «se concrétise à travers plusieurs mesures et dispositions, à commencer par la révision des lois et des mécanismes d’organisation du travail du magistrat et de sa carrière». Le syndicat des magistrats menace de se porter partie civile contre tout ceux qui «porteraient atteinte à leur indépendance par déclaration directe ou insinuation ou par tout autre comportement».

K. H.

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