Nouveau renfort de 200 pompiers

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Un important renfort de plus de deux cents éléments de la Protection civile, agents et gradés, a été déployé ces derniers jours dans les quatre zones de recherche du pompier disparu.

Le périmètre s’étale désormais de la ville de Bouira aux confins de la commune d’Ath Mansour. L’espoir subsiste de retrouver le corps de Mohamed Achour, emporté par les eaux pluviales le 24 janvier dernier. Des renforts dépêchés des directions de la Protection Civile des wilayas de Sétif, Blida, Médéa et Djelfa.

Ce sont donc désormais près de 1 000 pompiers et presque autant de civils volontaires qui se relaient dans cette grandiose opération de recherches sur un périmètre boueux et marécageux qui s’étend sur plus de 30 kilomètres de oued D’hous jusqu’à oued Sahel. Au 13ème jour des recherches, les éléments de la Protection civile ont découvert un canal secondaire s’étendant de oued D’hous sur une distance de 12 km rejoignant l’embouchure du barrage de Tilesdit.

C’est ce qu’annonçait hier un communiqué émanant de la Direction de la Protection Civile de Bouira, précisant que «le canal est rattaché à l’oued principal et évacue les eaux dans un ravin de 60 mètres de profondeur sur une distance de 12 km avant de rejoindre le barrage de Tilesdit…».

Une nouvelle zone de recherche en perspective donc, qui présente déjà des difficultés d’accès avec des arbres, bosquets et futaie le long des berges de ce canal secondaire, en plus des trous d’eau et de la violence du courant caractérisant ce bras se jetant dans le barrage.

Les trois derniers jours, la population de la région de M’Chedallah s’est massivement mobilisée répondant à l’appel de la Protection Civile demandant assistance aux riverains de la zone de l’oued Sahel.

Les recherches se sont ainsi poursuivies sur les berges du cours d’eau, en commençant par la localité d’Ighrem dans la commune d’Ahnif jusqu’aux confins d’Ath Mansour aux frontières avec la wilaya de Béjaïa. Par ailleurs, les rudes conditions climatiques ont rendu la tâche plus ardue, avec des chutes de neige et de pluie qui ont accru la montée des eaux de l’oued.

Ces précipitations ont considérablement ralenti les brigades cynotechniques et les volontaires à cause de la boue et de la fragilisation des berges sur lesquelles se déroulent les recherches. D’ailleurs, les sapeurs pompiers ont donné des consignes de sécurité strictes aux membres des associations et aux bénévoles venus en renfort pour apporter assistance dans cette opération, les avertissant de ne pas s’aventurer sur le bord immédiat de l’oued.

Un oued qui charrie en plus sur son passage toutes sortes d’immondices et d’objets hétéroclites et dangereux comme le prouvent les amas de déchets qui s’échouent sur ses rives. Des obstacles qui sont souvent à l’origine de chutes des bénévoles.

A noter que la population locale s’est fortement mobilisée, dès le début des recherches, en apportant son aide et en ravitailler les centaines de pompiers et de bénévoles.

Des véhicules acheminent quotidiennement des boissons chaudes et des victuailles dès le matin jusqu’à une heure tardive de la nuit, alors que les investigations se poursuivent avec des lampes-torches. Hier, ce sont d’autres canalisations de la ville de Bouira qui ont été de nouveau explorées avec les équipes cynotechniques et les hommes-grenouilles.

La détermination des hommes en bleu ne faiblit pas, rassure le capitaine Nassim Bernaoui, affirmant que tous les moyens humains et matériels ont été mis en branle pour découvrir rapidement le corps de leur collègue, le tout sous la supervision de la cellule de crise et le suivi permanent du colonel Boughelaf, directeur général de la Protection Civile.

Hafidh Bessaoudi

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