Prévisions record pour la saison

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La wilaya de Tizi Ouzou attend pour cette année, une récolte «exceptionnelle», selon les estimations de la Direction des services agricoles faites sur le terrain, avec 18 millions de litres. Une production prévisionnelle qualifiée par le directeur des services agricoles, Makhlouf Laib, de «record» comparée à l’année dernière (10,3 millions de litres). Une quantité qui avait hissé la wilaya au 2e rang à l’échelle nationale, après Béjaïa.

Pour expliquer ses projections, M. Laïb avance que les précipitations ont favorisé la maturation de l’olive, mais pas seulement : «L’absence de la mouche de l’olive cette année y est pour quelque chose. Elle n’est apparue que dans certaines régions, contrairement à l’année écoulée, car elle a été tuée par le froid et les précipitations,» fait-il remarquer. Les efforts fournis par les services agricoles sont également un paramètre déterminant, a ajouté Makhlouf Laib qui évoque la campagne de sensibilisation organisée à l’intention des oléiculteurs, l’année passée, portant sur la taille de fructification.

Il faut savoir également que l’huile d’olive de Tizi Ouzou est «typiquement propre à la région». Elle est issue du milieu naturel avec ses spécificités, dont le soleil, la neige et la fertilité des terres. C’est la variété «Chamlal», productrice d’huile à hauteur de 28 l/quintal, a-t-il précisé. Vu la spécificité de cette huile, son processus de labellisation est déjà entamé.

La labellisation dès la saison prochaine

De même, le DSA a fait savoir que «la wilaya de Tizi Ouzou a déposé son dossier complet avec un cahier des charges, au niveau du ministère, pour cette opération. Et dès l’année prochaine, elle aura enfin sa première huile labellisée». A noter qu’une campagne d’adhésion des oléiculteurs sera entamée. Lors de cette campagne, «on expliquera aux producteurs qu’ils doivent favoriser le traitement biologique par rapport au traitement chimique. Aussi, l’oléiculteur doit respecter la date de la récolte.

Il faut aussi bannir le gaulage pour le stockage, qui doit se faire dans des caisses, au lieu des sachets en plastique. Concernant le choix des huileries, elles doivent être propres et la période de stockage écourtée au maximum, alors que la trituration doit intervenir dans un délai idéal de 48h. Le malaxage, pour sa part, doit se faire entre 30 et 45 minutes à une température de 27 à 28°C et l’emmagasinement dans des cuves en inox. Ces paramètres, a fait savoir le DSA, sont déterminants pour la qualité de l’huile, laquelle doit être vierge et pourquoi pas extra-vierge. Cela dit, pour la labellisation, il a précisé qu’on n’est pas obligé de tenir compte du taux d’acidité.

L’essentiel est de produire une huile bio destinée à l’exportation. D’autre part, les potentialités de la wilaya sont d’environ 40 000 ha d’oliviers, soit près de 40.5 millions d’arbres, a-t-on appris.

Kaméla H.

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