Des citoyens de Guelta Zerga, dans la daïra de Sour El Ghozlane, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se sont présentés, hier, au siège de la wilaya pour exprimer, pour la seconde fois, leur colère et leur rejet de la liste des bénéficiaires des logements sociaux affichée le 26 juin dernier.
Au cours de leur entrevue avec un membre de l’APW, ils ont exposé leurs cas et l’objet de leur visite. À propos de la liste, ils disent qu’elle contient une douzaine de noms de personnes ne méritant pas d’y figurer, car les critères imposés n’ont pas été respectés. En effet, selon nos interlocuteurs, on y trouve des célibataires, des étrangers à la localité et des parents, dont un frère et un beau-frère du délégué communal qui a aidé à l’élaboration de la liste. Pour dénoncer ce fait et exiger plus de transparence et d’équité dans l’étude des dossiers, les mécontents s’étaient rendus, peu après l’affichage de la liste, à la daïra, mais à la place du responsable, et à la surprise de ces citoyens, c’est le même délégué qui les aurait reçus ! Contacté le chef de la daïra réfute l’accusation selon laquelle la liste a été établie par le délégué. Selon la même source, ce dernier n’aurait eu recours au service de ce membre de l’assemblée communale qu’en raison de sa connaissance des dossiers au moment de leur étude. Et d’exhorter les mécontents à déposer leur recours comme la réglementation en vigueur leur en donne le droit. Quant au fait d’avoir été reçu par le délégué communal à la place du chef de daïra, comme l’affirmaient ces citoyens, c’était pour l’aider à voir clair dans la situation de chacun et pouvoir fournir ainsi la bonne réponse aux problèmes que chacun posent. La contradiction est flagrante. Les sept citoyens avec lesquels nous nous sommes entretenus à ce sujet sont catégoriques : le chef de daïra ne les a jamais reçus. « C’est le délégué communal qui a fait la liste en avantageant une douzaine de bénéficiaires ». C’est pourquoi « ils ne veulent plus de lui dans ces sortes d’affaires », surtout qu’ils sont convaincus qu’il n’agit pas conformément aux critères retenus, mais « en fonction de ses penchants ». En revanche, ayant pu se faire écouter au niveau local, les contestataires de la liste, une trentaine, avaient obtenu une audience auprès du chef de cabinet du wali. Selon nos interlocuteurs, le responsable en question leur avait conseillé d’introduire un recours pour faire valoir leurs revendications. En attendant, ils réclament l’établissement d’une nouvelle commission et la mise à l’écart du délégué dont les avis influencent négativement les décisions de la commission d’attribution.
Aziz Bey