Procès Ali Hadad : l’énigme Amara Benyounes.

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Les verdicts, dans l’affaire Ali Hadad, ont été prononcés ce mercredi par le tribunal de Sidi M’hamed. Dans le box des accusés se trouvait Amara Benyounes, en sa qualité d’ex ministre de l’industrie.

Ce dernier représente une véritable énigme et curiosité dans ce procès. En effet, l’assistance a eu à entendre Amara Benyounes réfuter en bloc les accusations portées contre lui.

Ainsi, le juge d’instruction auprès de la cour suprême lui avait reproché d’avoir octroyé une cimenterie à Relizane au profit de l’ETRHB de Hadad. « Cette cimenterie n’existe pas », a déclaré Benyounes.

Et à sa défense d’ajouter que cette affaire tourne autour d’un titre minier dont a bénéficié Ali Haddad. Or, Amara Benyounes était à la tête du ministère de l’industrie et de la promotion de l’investissement.

Le projet de cimenterie de Relizane a été concrétisé avec la venue de Abdeslam Bouchouareb à la tête du ministère de l’industrie avec le rattachement nouveau du secteur des mines au ministère de l’industrie.

La défense de Amara Benyounes a insisté sur le fait que son client était ministre du commerce à cette période, et qu’il n’avait pas dans ses prérogatives de délivrer un titre minier, ni un terrain, ni un crédit bancaire.

A contre courant, le procureur avait requis 8 ans de prison à l’encontre de Amara Benyounes, bien que le dossier soit vide. A l’énoncé du verdict de 03 ans de prison ferme et cinq cents mille dinars d’amende, le collectif d’avocats de Benyounes informe qu’il interjette un appel auprès de la cour d’Alger.

A signaler que la cour a rejeté tous les chefs d’inculpation (dilapidation de biens publics, avantages indus, corruption..) ne retenant qu’un seul : « mauvaise utilisation de la fonction ».

Les avocats insistent sur le caractère politique du procès de leur mandant, et sa non implication dans des marchés douteux ou affaires de corruption, et ne veulent pour preuve que ce verdict totalement disproportionné devant un dossier vide, sans aucune preuve tangible.

Amayas C.

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