«Une instance présidentielle pour gérer la transition»

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Face à l’impasse qui caractérise la vie politique depuis plus d’un mois, les initiatives de sortie de crises se multiplient au fil des jours de la part de personnalités et de partis de l’opposition. Une partie de cette opposition s’est à nouveau réunie, avant-hier, pour rendre public un document, résultante des multiples consultations des partis et personnalités qui composent ce segment de l’opposition.

À l’issue cette sixième réunion de concertation de partis de l’opposition, de représentants de syndicats et de personnalités nationales, tenue à Alger au siège du Front algérien pour le développement, la liberté et la justice (FADLJ), une feuille de route a été rendue publique «pour une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire, à mettre en œuvre au terme de l’actuel mandat présidentiel».

Dans le communiqué final, lu par le président du FADLJ, Abdallah Djaballah, les participants, dont Ali Benflis de Talaie El Hourriyet, Tahar Benbaibeche d’El Fadjr El Djadid, Nouredine Bahbouh de l’UFDS, Mohand Saïd du Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) et Abdelaziz Ghermoul du MNL, ont proposé «une feuille de route, à même d’aboutir à une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire, consacrée par la Constitution en son article 7.

La feuille de route devrait être mise en œuvre au terme de l’actuel mandat présidentiel» et prévoit «l’institution d’une courte période de transition au cours de laquelle les prérogatives du Président sortant seront transmises à une instance présidentielle composée de personnalités nationales connues pour leur crédibilité, probité et compétence.

L’Instance aura pour mission de prendre en charge les revendications du peuple et ses membres s’abstiendront de toute candidature ou proposition de candidature lors des prochaines échéances électorales». Elle «aura également à assumer les prérogatives de Chef de l’État et à nommer un Gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires, outre la création d’une instance nationale indépendante pour l’organisation des élections et la révision de la loi portant régime électoral aux fins d’organiser une élection présidentielle libre et régulière».

Le conclave d’avant-hier, auquel des personnalités, ayant pris part aux précédentes réunions, telles que Abderrazak Makri ( MSP), Mohcine Belabbes ( RCD) ou Karim Tabou (UDS) n’ont pas assisté, a convenu de «la poursuite des concertations autour des questions et démarches complémentaires pour une meilleure prise en charge des revendications populaires», et de «la définition d’un délai n’excédant pas six mois pour la concrétisation des clauses de la feuille de route», précise le communiqué.

Les participants ont également exprimé leur disponibilité à «examiner d’autres propositions susceptibles de prendre en charge ces revendications», appelant l’ANP à «aider à la consécration des attentes populaires dans le cadre du respect de la légitimité populaire».

A. C.

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