Usine fermée et des quartiers dans la boue

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Les dégâts occasionnés par les dernières intempéries sont importants, à Amizour, où l’on a enregistré pas moins de trois endroits ayant subi de grands dommages, soit sur les axes routiers ou même sur des édifices.

A cet effet, les dégâts qui méritent d’être signalés ont été engendrés par un éboulement survenu du côté d’Aajroud, un quartier situé à l’Est de la ville, où l’on a constaté un important affaissement qui a touché le côté bas des fondations d’une ancienne bâtisse occupée par une unité privée de confection de tenues de sécurité et de travail.

Ce hangar, un bien communal, déjà dans un état vétuste, menace ruine aujourd’hui avec ce mouvement de terre gorgée d’eau. Une commission, regroupant les différents domaines techniques s’est dépêchée sur les lieux, le jeudi 24 janvier dernier, pour faire son constat.

Et décision prise était celle d’une délocalisation immédiate, vu le risque d’effondrement de la bâtisse, comme il a été si bien notifié sur le PV minute de cette commission. L’unité fermée et ses 60 travailleurs sont mis en congé technique, selon son gérant qui demande aux autorités locales de lui trouver un lieu de recasement provisoire afin d’assurer la continuité de l’activité.

«Ces dizaines de couturiers risquent donc de perdre leur travail et l’unité en question se trouve devant le défi d’honorer ses engagements envers ses clients», dira son gérant, précisant que la production est à l’arrêt.

Le maire de la localité, interrogé à propos de ce cas, souligna que ses services se solidarisent avec la direction de la fabrique et de ses employés. «La commune ne dispose pas pour le moment d’endroit pouvant servir de locaux à l’unité même temporairement», regrette-t-il.

En outre, le lotissement Dabha Ouada, dans la même commune, n’a pas été épargné par les dégâts de ces intempéries durant lesquels la bourgade s’est retrouvée noyée dans la boue. Une boue qui a paralysé tout mouvement à travers les accès.

Un réseau intra-muros nouvellement revêtu par le tuf lors d’un volontariat citoyen, mais, mal ou pas du tout compacté, selon les citoyens, les crues ont transformé cet «asphalte de bord» en une véritable colle, pénalisant fortement les résidents notamment les petits écoliers.

Pour les responsables locaux, cette situation désagréable est causée par des eaux pluviales provenant des canaux d’une piste d’atterrissage militaire construite sur les hauteurs du lotissement. «Notre quartier est devenu tel un réceptacle où toutes les eaux de cette piste viennent inonder nos accès.

Voilà le résultat d’un travail non réfléchi», dira un membre d’association locale. Pas très loin de ce coin, un autre lotissement, le premier construit, en l’occurrence Azemour, lui, subit un malaise chronique, étant que chaque hiver ou été venant, ne font qu’apporter un plus mais en désagréments.

La dégradation de ses accès est exacerbée par des eaux pluviales qui coulent à ciel ouvert, et tout déplacement relève d’une réelle aventure. Le projet d’aménagement de ce plus ancien lotissement de la région tarde toujours à être réalisé alors que sa dégradation avance à grande vitesse. Avec ce tas de problèmes, disons que ces crues ont mis à nu les mauvaises pratiques et autres négligences qui trainent liées toutes à l’humain.

Nadir Touati

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