Absence de générateur pénalisante

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Ouverte à la hâte, il y a quelques années seulement, la polyclinique d’Aïn El-Hammam enregistre toujours de nombreux manques.

Les insuffisances constatées lors de son inauguration, il y a plus de deux ans, devaient être «résorbées» rapidement, selon les responsables d’alors. Mais comme toujours, «L’essentiel est qu’elle soit là, le reste viendra», avait-on dit. Or il se trouve que depuis, certaines insuffisances ne sont pas considérées à leur juste valeur.

«Il est impensable qu’une telle structure de santé soit dépourvue de groupe électrogène», dit un employé. Le problème de l’indisponibilité d’une niche devant l’accueillir, mis en avant à l’ouverture de la polyclinique, ne se pose plus.

Des agents de tous les services se sont donné la main pour en construire une afin de forcer la main aux responsables qui n’ont plus d’excuse pour laisser la polyclinique à la merci de la moindre coupure d’électricité. Les dentistes ne peuvent, en cas de coupure, que surseoir à leur travail, ne sachant s’il faut attendre le rétablissement du courant ou renvoyer les patients. Même les autres praticiens dont la plupart utilisent l’outil informatique, arrêtent le travail par manque de lumière. Par ailleurs, le laboratoire d’analyses médicales qui dispose de nombreux réactifs devant être au frais dans le réfrigérateur, est l’un des premiers à subir des désagréments irréparables.

La hausse de température finit par détériorer les réactifs achetés à coup de millions et les infirmiers qui constatent les dégâts n’ont d’autre choix que de mettre tout ce stock à la poubelle.

Les citoyens se rabattent alors sur les laboratoires privés alors qu’ils espéraient économiser ici, quelques centaines de milliers de centimes. Le personnel de la «radio numérique», nous précise-t-on, n’est pas mieux loti. A l’arrêt, les appareils contribuent à allonger la liste des services bloqués, renvoyant les patients vers les privés également. Lorsque certaines coupures sont prévues à l’avance, pour cause d’entretien du réseau, la direction prend la décision de fermer une partie de son établissement jusqu’à rétablissement de l’électricité.

En revanche, s’agissant de coupures qui se produisent par surprise, en hiver, la situation devient alors ingérable. S’ensuit alors toute une série de dysfonctionnements. Sans électricité, le chauffage central s’éteint et les locaux situés face au Djurdjura, en subissent le froid hivernal qui givre toute la région. Il ne restera alors qu’à fermer la polyclinique jusqu’au lendemain si le courant est rétabli.

Pourtant, les responsables sont conscients que les conditions de vie en montagne sont différentes de celles des villes et qu’il est indispensable d’équiper tous les établissements étatiques de générateurs électrogènes. Lorsqu’on pense aux nombreux désagréments que subissent la polyclinique, les malades, le personnel et le matériel, reporter l’achat d’un groupe électrogène considéré comme cher, relève des calculs d’épicier.

A O T.

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