Afir veut rattraper son retard

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En dépit des insuffisances multiples, la commune d’Afir, sise à l’extrême Est de la wilaya de Boumerdès, commence à sortir de l’ornière. Le nouveau staff communal conduit par le plus jeune P/APC d’Algérie, Sofiane Oumelal, a pu, en un an de gestion, redresser la barre et permettre un saut qualitatif et quantitatif pour la localité, longtemps oubliée par l’administration centrale.

Il est difficile de gérer une commune, qui compte plus de 17 000 habitants répartis sur une trentaine de villages, et qui survit uniquement grâce aux aides financières de l’État central. Afir, une région agricole et touristique par excellence, fait partie des communes les plus pauvres de la wilaya. Son budget communal ne lui permet pas de répondre favorablement aux attentes de la population. «Notre budget primitif (BP) ne dépasse pas les 6 milliards alors que le budget supplémentaire n’atteint pas les 5 milliards», a déclaré le P/APC, Sofiane Oumelal, élu sur la liste RCD en novembre 2017.

La grande partie de ces budgets est destinée au fonctionnement à couvrir les salaires des employés de l’APC notamment et près de 10 % sont dépensés pour l’équipement. «On arrive mal à gérer les affaires de l’APC lorsque nos ressources financières sont limitées», a-t-il ajouté avant de poursuivre que l’APC n’a pas de sources pour faire rentrer des recettes en dehors des petits commerces. «Nous avons proposé au wali de nous aider afin que nous puissions créer une zone d’activité et de dépôts.

Il nous a promis de nous aider, notamment avec la direction des mines, mais cela nécessite de temps pour lancer cette zone et attirer des investissements», a-t-il affirmé. Toutefois, le foncier industriel est géré par l’administration locale. L’élu n’a pas les pleines prérogatives pour décider de l’avenir de sa commune en ce qui concerne l’investissement. Sofiane Oumelal a, par ailleurs, affirmé que l’étude de la zone d’extension touristique qui s’étend sur neuf kilomètres a été approuvée par le ministère de Tourisme et de l’Artisanat. Un cahier des charges est en cours d’élaboration au niveau de la direction du tourisme pour lancer les études et les travaux de viabilisation. Par ailleurs, le jeune maire fait part des lenteurs et des contraintes qui pourront freiner le développement du tourisme dans sa région et ailleurs.

Le site des chalets et l’exploitation des terres agricoles à l’intérieur de ces zones touristiques en sont parmi ces principaux obstacles. «Nous avons proposé même la création d’une forêt récréative à Mizrana. Des investisseurs privés ont proposé déjà la réalisation de parcs d’attraction et d’animaux dans la région. Notre commune recèle, par ailleurs, des potentialités pour développer le tourisme de montagne, de religieux et de culturel, surtout après la découverte de sites rupestres remontant à l’époque berbère au niveau de la région de Marcone», souligne-t-il.

Les côtes de la région ont été longtemps abandonnées et non viabilisées. Mais ces derniers mois, l’APC a lancé des aménagements au niveau de la plage ‘Les Salines’ qui était enclavée en l’absence d’un accès. L’opération a coûté 3 millions de DA et d’autres aménagements viendront une fois le plan d’aménagement des zones touristiques finalisé. L’actuel staff communal a redoré le blason en remportant le troisième prix lors du concours de la meilleure plage (Top Summer) organisé par la wilaya. Une récompense de 3 millions de dinars a été octroyée à l’APC.

Youcef Z.

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