Vingt-deux accidents ayant fait 27 blessés, dont 11 graves, sont survenus au niveau du tunnel de Kherrata l’année écoulée.
C’est le bilan de la subdivision des travaux publics de Bordj Mira. Durant la même période, hormis des dégâts matériels, aucune perte humaine n’a été déplorée. Les sinistres sont principalement dus aux dépassements dangereux, les excès de vitesses ainsi que les pertes de contrôles, résultant de manœuvres qui dénotent le non respect du code de la route et le manque de vigilance au volant.
Pourtant, des panneaux de signalisation ont été installés le long du tunnel à l’intention des usagers de sorte que les règles définissant les conditions de circulation soient respectées pour éviter d’éventuels drames routiers. Ceci sachant que le risque d’accidents est d’autant plus accru au niveau de cet ouvrage que ce dernier, traversant des hautes montagnes sur près de 7 km, ne répond plus au flux important des usagers qui l’emprunte journellement. Mis en service durant l’été 1982, le tunnel de Kherrata a été réalisé sur deux voies à sens unique. En plus, la RN9 constitue l’axe routier principal qui relie Béjaïa à son port, en passant par les gorges du Chabet El-Akra, vers l’Est du pays. Selon les statistiques de la subdivision des travaux publics de Bordj Mira, le nombre de véhicules, tous poids confondus, qui transitent quotidiennement par le tunnel de Kherrata atteint les 35 000. En période estivale, ce chiffre est plus grand.
Pour revenir au bilan des accidents de la route de l’année qui vient de s’écouler, il est utile de souligner que comparé à celui de 2017, il est en baisse dans la mesure où aucun décès n’a été enregistré. La mise en service du nouveau tronçon routier réalisé et achevé dans le cadre du projet d’aménagement et de modernisation de la RN9 par les gorges de Kherrata, d’une longueur de 1 500 km, et ouvert exclusivement dans le sens Béjaïa – Sétif, a permis de fluidifier le trafic au niveau du tunnel, notamment au niveau de l’ouvrage numéro 1 vers l’entrée de la ville de Kherrata.
Ceci en attendant l’achèvement total de cette opération de grande envergure, prévue avant la fin de l’année en cours et dont les travaux connaissent un taux d’avancement appréciable. L’autre facteur et non des moindres qui joue un rôle déterminant en matière de sécurité de la circulation et de la prévention des accidents se rapporte aux contrôles intensifs assurés par éléments de la Gendarmerie nationale du barrage fixe de Bordj-Mira, à l’entrée du viaduc vers Kherrata, ce qui incite les automobilistes à plus de respect du code de la route.
S Zidane.