Ali Idheflawen en guest-star

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Le public de Tizi-Gheniff a réservé un très chaleureux accueil à Ali Idheflawen, dans la soirée de samedi dernier, au stade du complexe sportif de proximité.

Lechanteur engagé qui a été invité par le directeur de la culture de Tizi-Ouzou, M. El Hadi Ould Ali, pour le gala de clôture de la cinquième édition du Festival de la musique traditionnelle « Idhebalène ».  Le public était aux anges, tout autant que pour les précédentes éditions où il pu apprécier la venue d’autres grands noms de la chanson kabyle tels Rabah Asma, Karim Abranis, Mouloud Zedek,  Ali Amrane, Brahim Tayeb, Chergui ou encore, l’an dernier, Akli Yahiatène.Samedi donc, bien avant le début du gala programmé pour 19h, il était presque impossible de trouver une place pour stationner, dans tous les environs, tant les véhicules venus de tout le Sud de la wilaya, et même de Boumerdès, emplissaient l’endroit. « Nous sommes de Boghni et  nous n’avions, jusqu’à aujourd’hui, jamais pu assister à un gala. Celui-ci est le premier, et c’est grâce au Festival ‘’Idhebalène’’. Nous en remercions le directeur de la culture au nom de tous les jeunes », nous diront un groupe d’amis, fans d’Ali Idhéflawen. Juste avant le début du gala, M. Mohamed Bougaci, le président du comité culturel de Tizi-Gheniff, prit le micro pour remercier le public d’avoir été présent tout au long du Festival. « Je vous remercie d’avoir été là pour ce Festival et de venir ce soir, aussi nombreux, souhaiter la bienvenue à notre grand chanteur engagé que nous avons l’honneur de recevoir chez nous à Tizi-Gheniff, Ali Idheflawen. Un artiste qui a tant fait pour la reconnaissance de notre culture. Souhaitons lui, ainsi qu’à tout son orchestre, la bienvenue parmi nous », dira-t-il avant de laisser la place au chanteur. Ce dernier, après avoir remercié le public pour cet accueil chaleureux, entama son tour de chant. Aux premiers sons de sa guitare, un silence religieux s’installa. « Ma Thachfam Aya Thmathène », sa première chanson déclenchera un tonnerre d’applaudissements, notamment chez les plus âgés. Elle sera suivie par « Igujilen G-Iles », « Sseltan N Mejbada », un vrai régal pour les nostalgiques qui furent transportés plus de trente-cinq années en arrière. Au bout d’une heure, le chanteur prendra quelques instants de repos, cédant la scène à un jeune artiste qu’il demanda au public de bien encourager. Le chanteur amateur sera immédiatement adopté par le public et son cocktail de chansons choisies, au rythme léger, fit régner une ambiance de fêtes durant une demi-heure.  Il laissera ensuite la place à une autre surprise des organisateurs. Deux très jeunes musiciennes du village Tala Ouamrane, prénommées Yasmine et Mellissa, l’une jouant de la guitare et l’autre du synthétiseur, interpréteront deux chansons et raviront l’assistance. Ali Idheflawen reviendra ensuite sur scène et interprétera tout d’abord sa chanson très connue «Oui, oui, monsieur», puis il enchaînera trois autres chansons connues du public.  Quand le chanteur s’apprêta à prendre congé du public, des voix s’élevèrent pour lui demander de revisiter « Berroughia », un véritable chef-d’œuvre. L’artiste ne se fera pas prier. Il interprétera avec  beaucoup de cœur cette chanson ô combien évocatrice des années de lutte. « Je ne sais pas comment vous remercier tout autant que vous êtes. On m’a parlé du public de Tizi-Gheniff, et je découvre à quel point il est formidable. Je ne vous remercierai jamais assez pour l’accueil chaleureux que vous m’avez réservé. Je vous dis simplement merci et au revoir mes amis ! », dira-t-il ému à l’assistance.  « Il faudra attendre une année pour pouvoir de nouveau goûter à de tels moments de plaisir », nous confieront plusieurs personnes enchantées par la soirée qu’elles venaient de vivre.  

Essaid Mouas

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