L’Audace de rêver, le nouveau roman de Saïd Arab

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L’Audace de rêver est un roman écrit pas Saïd Arab et publié le 1er juillet dernier aux éditions Edilivre, Paris, France.

Dans ce roman, le jeune auteur exprime sa tristesse et sa profonde déception par apport aux conditions sociales de ses compatriotes. Le roman commence par une fable racontée par Youcef à Mazigh et leurs autres camarades, dans une chambre d’étudiants, à l’université Mouloud Mammeri, dite Hasnaoua. La fable raconte l’histoire d’un paysan kabyle appelé Da L’Mulud qui vit avec sa femme et leur fils unique Ghiles. Da L’Mulud avait des animaux qui vivaient chez lui en toute harmonie, jusqu’au jour où ceux-ci décidèrent, un par un, de quitter le pays pour l’Europe ! Ça a commencé avec le coq, puis le taureau et puis l’âne. Mais, contrairement aux deux premiers animaux qui ont pu avoir un visa et quitter le pays, l’âne n’a pas pu l’avoir. La cause ? Elle est à découvrir dans le roman. Dans le même sillage, à travers son personnage principal, Mazigh, et ses camarades, l’auteur nous donne un aperçu sur l’Algérie d’aujourd’hui, tente d’expliquer les causes de ses problèmes et propose même des solutions. Ce dernier, en s’éloignant parfois de son vécu, s’emploie à critiquer l’élite intellectuelle et surtout politique qui dirige le pays. La première, prisonnière de ses intérêts étroits, ne se préoccupe guère, à ses yeux, des droits bafoués du peuple. La seconde, selon Mazigh et ses camarades, est loin d’être sensible aux soucis de la jeunesse. Les personnages du roman sont majoritairement des jeunes universitaires : Sofiane, Youcef, Hakim, Nacer et Mazigh, qui, dans leurs conversations, comparées par Mazigh (le personnage principal et narrateur de l’histoire) à un «cercle thérapeutique», les jeunes amis expriment leur rêve de quitter leur pays et évoque aussi le problème de la carte militaire qui les tourmente. En plus de la politique et l’amitié qui sont abordées dans le roman, le lecteur de L’Audace de rêver, découvrira au fil des pages (surtout vers la fin) une histoire d’amour entre Mazigh et sa psychologue Tayri. Cette dernière symbolise l’amour, l’espoir, la vie et le rêve aux yeux de Mazigh qui ne se sent tranquille que lorsqu’il est auprès d’elle. Pour ses histoires, l’écrivain s’est inspiré de son vécu personnel, mais aussi de son écrivain préféré qui a constitué l’objet de son mémoire de fin d’étude, Barack Obama, notamment son livre L’Audace d’espérer. Mais pas seulement, Le fils du pauvre, de Mouloud Feraoun, est un livre qui a marqué l’adolescence de l’écrivain. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Saïd Arab est un jeune écrivain kabyle d’Aït Yahia Moussa. Il est né le 18.05.1985 à Tizi-Ouzou. Il a fait ses études universitaires à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou où il a étudié la langue et la littérature françaises (2006/2010). N’ayant pas eu l’occasion d’enseigner dans une école étatique, en 2011, il a commencé à enseigner la langue française dans le secteur privé. En même temps, il essayait de s’inscrire pour un Master ou un Magister. En 2012, il entama l’écriture de son premier roman intitulé Mon Algérie à moi publié en 2013, aux Editions Edilivre, France. En 2014, il s’inscrivit en Master (Traduction Arabe français) à l’université Mouloud Mammeri, sachant qu’il était enseignant vacataire de langue française au département de langue et culture amazighes. En 2015, il écrit son deuxième roman L’Audace de rêver, publié donc cette année toujours aux Editions Edilivre. Cette même année 2016, il a écrit la préface de Terre d’adieux, un roman écrit par le docteur en linguistique et enseignant universitaire, M. Rachid Chiban.

Kamela Haddoum

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