Dominique Lapierre pleure  »43 ans de complicité littéraire unique au monde »

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Evoquant « une réaction de désespoir et de détresse », le co-auteur de « Paris brûle-t-il ? » a rappelé qu’ils étaient « les seuls écrivains à avoir écrit un livre en langues différentes, lui en anglais moi en français ».Auteurs de cinq ouvrages ensemble, ils ont rédigé « des livres d’histoire, écrits d’une façon moderne, dans un style nouveau, avec des personnages qui vivaient l’histoire », a expliqué Dominique Lapierre, joint au téléphone par l’Associated Press dans sa résidence de Ramatuelle (Var).L’auteur de « La Cité de la Joie » a assuré qu’ils n’avaient pas « connu le moindre antagonisme pendant 43 ans ». Mais « quand nous avions un problème, nous avions inventé un système : nous allions disputer une partie de tennis sur le court que nous avions construit avec les premiers cachets de ‘Paris brûle-t-il?' ».Les deux auteurs qui s’étaient rencontrés pendant la Seconde guerre étaient voisins à Ramatuelle, où Larry Collins a été victime d’une hémorragie cérébrale. « C’était l’un des plus francophiles des Américains ». »On avait un ouvrage en projet que je vais essayer de terminer tout seul », a précisé Dominique Lapierre qui a pu lui donner « un dernier bonheur: à 23h, alors qu’il venait de sombrer dans un coma profond, celui de lui annoncer que le film ‘O Jérusalem’ tourné par Elie Chouraqui avait été terminé ce jour ».Une messe à la mémoire de Larry Collins, qui sera incinéré, aura lieu jeudi en l’église de Ramatuelle.

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