Créateur de proverbes kabyles

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Les langue les plus populaires et les plus parlées et enseignées dans le monde, enseignent leurs contes, proverbes, poésie et autres dans les écoles et les universités. Les projets de la technologie et de l’informatique ne sont que des maillons de la chaîne performante dans la transmission de ces pans de la culture. Le kabyle ne peut rester indifférent, bien que les tentatives et les initiatives primées dans ce sens sont encore timides et au stade primaire. Ceci quand on prend compte ce que cette langue renferme de richesse linguistiques inexploitées. Il n’y a pas beaucoup de ses consœurs renfermant ces trésors qui sont restées jachères et brutes. Des intiative par là ne manquent cependant pas, même si les moyens ne suivent pas et les gens n’en couragent pas les publications qui se font, non sans sacrifices énormes. Chenane Abdelhafid, poète et créateur de proverbes,est présenté au bureau du journal, déclare s’être mordu de poésie depuis son jeune âge. Au début, cela a commencé spontanément, mais il s’est cassé la tête pour créer des proverbes qui sont employés dans le langage populaire et celui enseigné aux futures générations. Sa naissance dans une famille d’artistes est pour beaucoup dans ses initiatives. Auteur d’environ 800 proverbes, dit-il, et compte éditer son premiers recueil composé de 300 proverbes et intitulé : «Awal agi d awal-iw» prochainement. Ce premier proverbe est encore gravé dans sa mémoire «ma wi s-temudh i zzkar ghiwel, dinaihad ad- imbiwel». (Ta chance ne pourra bouger si tu ne lui fais pas signe). Les thèmes des compositions de cet enfant d’Aït Khellili sont diversifiés. Du social au philosophique en passant pas le scientifique. Il souhaîte par ailleurs devenir un maître de l’art. Sa définition pour ce terme, celui qui manie le verbe et comprend les autres. Quant au poète (amedyaz) selon lui est celui qui crée, et t’ameddah est celui qui transmet ce qu’ont dit les créateurs. Les créateurs qui ont déjà laissé leur traces dans le domaine de citations célèbres et proverbes dans la culture kabyle, ajoute Abdelhafid sont Zedek Mouloud, Aït Menguellet, Cheikh Mohand ou El Hocine, Si Mohand u M’hand, Youcef ou Kaci et d’autres. Et sis pour les Français, Vauvenagues et la Rochefoucault sont de célèbres créateurs de maximes et de proverbes pour lesquels la France sera toujours fière, notre poéte soutient sans hésiter que Zedek Mouloud ce sera pour nous sans doute et sera leur égal. Avec les proverbes on peut enrichir les connaissances de la langue pour illustrer des situations données et on peut éduquer des générations dit-il. Il illustre ses propros avec un proverbe de sa création «Lvugh -d allagh-in af arraw- in». (Puisqu’il y avait à un moment donné jusqu’à maintenant d’ailleurs, un manque de psychologue) et de sociologues. Ce jeune, âgé de 27 ans est optimiste. Quant à l’intérêt des jeunes pour les proverbes, cela fait partie de notre quotidien. Concernant son inspiration, il affirme que la chaleur atmosphérique pourra encourager la chaleur humaine à s’inspirer et à produire la poésie. Et il ajoute que les signes naturels et la démographie d’aujourd’hui donne aux créateurs une richesse et une variété à la production, contrairement à celle d’hier. D’autre part, la richesse de langue d’aujourd’hui est un avantage à ne pas sous-estimer. Il tient à remercier également la Dépêche de Kabylie, qui lui a ouvert ses colonnes et qu’il lit depuis sa création ainsi que Ould Ali Lhadi, directeur de la Maison de la culture et Arkoub Abdellah, président de l’association Youcef ou Kaci. Il rend hommage à tous les artistes et créateurs qui ont apporté leur savoir-faire sans oublier de citer Rochefoucauld

Salem Amrane

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