Le réalisateur Amar Tribeche honoré par les siens

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A l’initiative d’un groupe de jeunes de Baâli, village situé près de la Zaouïa Cheikh Ben Abderahmane dans la commune de Bounouh, un bel hommage a été rendu à l’un des réalisateurs les plus en vue en Algérie.

Il s’agit de Amar Tribeche, originaire de la localité au même titre que d’autres monuments de la culture algérienne, notamment les chanteurs Mohamed Saïd Oubelaid, Farid Ali et Amar Oukil, devenus au fil des années la fierté de cette région qui peut s’enorgueillir aussi de l’héritage laissé par le saint Cheikh Ben Abderahmane pour avoir fondé l’une des plus grandes Zaouïas de Kabylie, contribuant ainsi à instaurer des traditions de tolérance et de solidarité à travers les adeptes de la confrérie Rahmania. C’est dans ce lieu chargé d’histoire que celui qui faisait partie de la première vague de formation dans le domaine de la réalisation, avant de signer son premier court métrage, Le refus en 1973, avec lequel s’annonçait une grande et longue carrière dans la RTA (Radio et Télévision algérienne), a été accueilli par des membres de sa famille à Bounouh, ainsi que les jeunes organisateurs de cet événement, en présence des présidents d APC de Bounouh et de Draâ El Mizan ainsi que de nombreux invités représentant le monde culturel et le mouvement associatif. Le programme préparé par les jeunes, aidés en cela par le maire et son exécutif communal, a été à la hauteur du parcours du réalisateur dont la filmographie est riche et variée, à travers des émissions, des documentaires et des feuilletons dans lesquels les téléspectateurs algériens pouvaient se reconnaître. Ainsi, dans une ambiance de retrouvailles, d’autant plus que l’enfant de Bounouh, habitué à la vie algéroise depuis plus de quatre décennies, était entouré de ses amis d’enfance des villages limitrophes à la zaouïa, l’événement préparé par les jeunes de Baali, grâce à des contacts avec le réalisateur, a été une réussite. Le maire de Bounouh et son premier adjoint étaient les premiers à intervenir pour dire qu’ils sont fiers du travail accompli par Amar Tribeche dont la venue à Bounouh constitue, pour ces élus, « un moment inoubliable car il s’agit d’un hommage pour un homme qui a sacrifié la moitié de sa vie à la culture et à la création dans le domaine de l’audiovisuel». Les représentants des villages Baali et Ath Oumalou ont convergé en prenant la parole dans une salle pleine, pour exprimer encore une fois leur reconnaissance à leur hôte. Très ému par tous les signes de reconnaissance à son adresse, Amar Tribeche, qui a regardé attentivement quelques extraits de ses films, en s’exprimant dans un Kabyle parfait, a commencé par parler de son enfance, de ses amis et, ensuite, des retrouvailles avec sa région natale, sans omettre de saluer le travail des jeunes pour lesquels, affirme-t-il, « on cherche à transmettre le flambeau». L’autre moment vécu avec une grande émotion par l’assistance, c’est sans doute lorsque un burnous traditionnel a été remis au réalisateur, signe d’appartenance à la communauté. A son tour, l’APC de Bounouh a honoré le réalisateur en lui remettant un tableau honorifique pour les efforts fournis durant toute sa carrière professionnelle à la télévision algérienne et pour l’ensemble de ses œuvres artistiques.

M. Haddadi

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