D’Aït Ouchen à Londres

Partager

Mohamed Iguerbouchen est mort le 23 août 1966 à Alger, après avoir eu une carrière magistrale qui l’a mené aux cimes de la musique classique universelle.

Ce musicien hors pair est né dans le village Aït Ouchen, à Aghribs. A l’âge de 12 ans, il prend des cours de solfège qui lui ouvriront les portes de la musique universelle. Mohamed puisera alors ses compositions du patrimoine ancestral pour le hisser aux plus grands orchestres de son époque. Il faut savoir que c’est grâce à Fraser Ross, un peintre écossais, que la carrière d’Iguerbouchen a démarré. C’est lui qui découvrira son talent et l’aidera à rejoindre la Royal Northern College Of Music de Manchester, en 1922.

Le virtuose issu d’un petit village de Kabylie avait alors 15 ans. A Londres, Mohamed intègre la Royal Academy of Music. Alfred Cronfeld sera son maître et c’est chez lui qu’il va parfaire sa maîtrise à Vienne. A l’âge de 18 ans, il donnera son premier concert dans la ville de Bregenz. La riche carrière de ce virtuose sera également marquée par son passage à l’écriture de musiques de film, de court métrage et de documentaire. Il sera de ce fait le compositeur de la musique de plusieurs films. 53 ans après sa mort, Iguerbouchen n’est connu que des initiés.

Sans conteste, Iguerbouchen est un patrimoine à remettre au goût du jour. Mais le manque d’attrait pour la musique classique en Algérie a fait que rares sont les concerts où ses œuvres sont jouées. C’est même un vide sidéral, en matière de musique classique. Aujourd’hui, la floraison de beaucoup de chanteurs versés dans la musique universelle donne de l’espoir de voir les œuvres de l’artiste reprises pour les faire découvrir aux jeunes générations.

Akli N

Partager