La marionnette et l’espoir en clôture

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Le rideau est tombé, jeudi dernier, sur les Journées nationales de la marionnette dont la cérémonie de clôture s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Une manifestation qui a égayé, quatre jours durant, cet établissement culturel et les présents avec des spectacles de marionnettes, d’échasses mais aussi des ateliers et des expositions. A noter que la cérémonie de clôture s’est distinguée par un beau spectacle intitulé «La marionnette et l’espoir» avec des mouvements expressifs où a été utilisée la technique à vue.

Quant aux élèves du CEM Mouloud Feraoun, ayant pris part à l’atelier de réalisation et manipulation de la marionnette, ils ont su comment attirer l’admiration du public. Et Noureddine Ali Hamdane, acteur et metteur en scène, de parler de cet atelier : «Avec la coopérative Damou, on a encadré l’atelier de marionnettes pendant 4 jours. On a appris aux enfants comment fabriquer des marionnettes et les techniques de manipulation. A cet effet, on a utilisé du tissu, de l’éponge, de la mousse…

On n’a pas eu besoin de matériel sophistiqué pour la fabrication de la marionnette et avec un rien, on peut avoir un résultat.» Et de poursuivre : «J’ai suivi une formation au théâtre avec le marionnettiste Ahmed Ghermoul, qui m’a appris les techniques de la marionnette. Cela m’a permis de monter plusieurs spectacles dont «Nabtat el ghabaa» avec lequel j’ai fait une tournée nationale.» De son côté, le directeur du CEM Mouloud Feraoun, M. Chebli, a indiqué que les 12 élèves des niveaux 1re, 2e et 3e années, qui ont l’habitude de faire du théâtre scolaire, participent pour la première fois à un montage de spectacle de marionnettes.

«Ce fut une grande occasion pour les enfants. C’est un petit chantier qui va trouver son chemin en milieu scolaire pour monter des petites pièces à l’avenir afin d’apporter un plus aussi bien pédagogique qu’éducatif.» Ensuite, c’était au tour de l’association du théâtre de la marionnette «Arlequin» d’El Eulma, créée en 2015, de présenter «La caravane du bonheur». Durant 40 minutes, les comédiens ont subjugué les présents avec plusieurs techniques, notamment les ombres, la comedia del arte, et en utilisant également des marionnettes géantes et le théâtre noir. Mise en scène par Tarek Arab, cette œuvre a été produite en 2017.

Elle a participé à plusieurs manifestations culturelles internationales, notamment aux Emirats arabes unis et au Maroc. «On a remporté plusieurs prix, entre autres, le prix du jury, au Festival de Mostaganem», informe le metteur en scène. «Nous avons voulu transmettre un message aux enfants, selon lequel quand on laisse tomber ses amis dans les moments difficiles, on subira forcément le même sort», a précisé M. Arab. Pour sa part, Nabila Goumeziane, directrice de la culture, a estimé : «Les premières Journées nationales de la marionnette se sont déroulées dans une ambiance très conviviale. C’était un retour en enfance, beaucoup de formations étaient prévues.

On note également la réussite de l’atelier de formation qui a présenté un produit à cette clôture. Sans oublier une participation assez diversifiée de plusieurs wilayas avec différentes approches, différents thèmes et plusieurs classes et écoles. Ce qu’il y a à relever durant ses journées, c’est la participation des enfants aux besoins spécifiques. Un spectacle a été organisé dans ce sens au niveau de la cité sociale de Boukhalfa. Les enfants ont tellement apprécié qu’ils ont souhaité assister aux différents spectacles.»

La Directrice de la culture a également souhaité qu’il y ait d’autres éditions, en collaboration avec le Festival d’Aïn Témouchent «qui a de l’expérience, vu qu’il en est à sa 11e édition». Il convient de noter qu’à la fin de la cérémonie, des diplômes ont été remis aux participants.

Sonia Illoul

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