Après un début timide et balbutiant, les soirées ramadhanesques qu’organise l’annexe de la maison de culture d’Azazga commencent à drainer des foules. Jeudi dernier, le trio Abdelhak Sahel, Brahim Rahmi et Kamel Igman ont enflammé la salle des spectacles pleine comme œuf. Sahel, jeune talent prometteur qui commence à avoir un nom et un public était le premier à fouler les planches de la salle de spectacles. Avec son style moderne et une interprétation particulière, ce jeune talent a revisité quelques succès anciens allant de Slimane Azem à Haddad Fateh tout en leur donnant de sa voix rauque un cachet particulier propre à lui.
Quant à Brahim Rahmi, ancien du groupe Ait Ghobri, et dans la lignée de la chanson kabyle moderne, il a repris ses chansons qui ont fait un succès, surtout dans la région d’Azazga. Sa chanson phare « Fkigh laad i wuliw, autrement « J’ai fait le serment » a été reprise en chœur par le public. Il y a lieu de signaler la prestation des musiciens professionnels. Munis des partitions des chansons, ces musiciens ont admirablement accompagné les chanteurs sur scène.
Le point d’orgue de cette soirée aura été le chanteur Kamel Igman qui a été accueilli par une standing ovation et des youyous des nombreuses familles présentes. Il entama son récital par « Slam fellawen ay arrach n tmurt iw », »Lwerd n rreman »et « Akhelkhal n lfetta » en hommage à son large public qui l’a toujours soutenu. Il enchaîne après avec ses succès comme « A tiziri » qui a subjugué le public. Interrogé par La Dépêche de Kabylie sur ses prochains spectacles en Kabylie, Kamel Igman affirme : »Je viens juste de rentrer de France. Je vais seulement me produire à Azazga pendant le Ramadhan car j’ai d’autres engagements à respecter outre-mer ».
M. I. B.