Les concepts, symboles et portée des poèmes expliqués

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La bibliothèque principale de lecture publique a abrité mercredi et jeudi derniers, la 3e édition du colloque national de la poésie populaire amazighe sous le slogan «Yennayer-identité-pays».

Organisé par la direction de la culture et l’association algérienne pour la littérature populaire, à l’occasion de la célébration de yennayer 2969, le colloque est une opportunité pour situer le concept, l’utilité et la portée de la poésie populaire dans la société algérienne.

«La poésie populaire amazighe est un concept hérité de nos aïeux, qui véhicule toute une littérature, orale mais ancré dans nos traditions et mœurs. Ce riche instrument de culture populaire est d’abord une expression de la cosmogonie des berbères, puisqu’elle est omniprésente dans les différentes manifestations et activités des peuples amazighs», dira dans son discours d’ouverture, la directrice de la culture, Mme Nabila Goumeziane.

La première journée a été marquée par l’hommage rendu à trois poètes de la wilaya de Tizi-Ouzou, Akrich Amar, Aït Hammou Foudhil et Bahram Mohamed. «On a voulu rendre hommage à ces grands noms de la poésie amazighe, qui ont apporté énormément à celle-ci», dira Toufik Ouamane, président de l’association algérienne pour la littérature populaire.

De son côté, Foudhil Aït Hammou, poète et écrivain, confiera : «Je suis heureux de cette reconnaissance. Je suis membre de cette association culturelle et nous nous réunissons souvent pour faire de la belle poésie. Mes poèmes sont notamment inspirés de notre glorieuse révolution nationale». Le programme se déroula par la suite avec des déclamations de poèmes.

Ouiza Aït Gherbi, de Tizi-Ouzou, lira à l’assistance ses poèmes intitulés «Yennayer» et «Tadjalt». Said Siti, de Bouira, proposera «Laawaidh lejdoud» et Mourad Nait Ali, de Boumerdès, gratifiera le public de son poème «Tafsuth», dont il dira : «Je le dédie au peuple berbère. Cette année, c’est notre année, c’est notre fête, la fête de notre pays». Au menu du 2e jour du colloque, une conférence a été animée par Salah Maatouk sur «Le cadre socioculturel dans les mythes populaires kabyles».

Celle de Mohamed Sadek Berouane portait sur «Les spiritualités dans la poésie amazighe» et celle animée par Soufiane Lechhab sur «Les dimensions symboliques et l’anthropologie de la poésie populaire amazigh». Fatma Hamdi a elle parlé de «Yennayer et les touaregs»… Toutes les interventions ont donc eu trait à Yennayer et sa signification culturelle et historique. «On fête tous Yennayer, mais beaucoup ne connaissent pas vraiment la signification de cette fête.

Cette rencontre est l’occasion de remédier à cette lacune, particulièrement auprès des jeunes générations», dira Toufil Ouamane, qui ajoutera : «Nous voudrions par ailleurs que ce colloque soit institutionnalisé et devienne un repère et une référence en matière de poésie». Pour rappel, ce colloque a vu la participation de plus de 40 poètes venus des wilayas de Tizi-Ouozu, Boumerdes, Bouira et Tamanrasset.

Sonia Illoul

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