Seul le chef-lieu de wilaya…

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L’animation artistique et culturelle durant ce mois de carême est limitée uniquement au chef-lieu de wilaya de Boumerdès. Certaines localités sont animées timidement alors que d’autres ne le sont même pas. À Boumerdès, la direction de la culture a concocté un programme très riche en galas artistiques et soirées culturelles animées par des troupes théâtrales et des monologues. En tout, ce sont 22 spectacles prévus au niveau de la maison de la culture Rachid Mimouni ainsi qu’à la salle de conférence de l’INH.

Les autres activités sont réparties entre les quelques localités que l’on peut compter sur les doigts d’une main à savoir Bordj Ménaeil, Hammadi, Boudouaou, Naciria et Dellys. Le chanteur chaabi Abdelkader Chaou a animé un gala au niveau de la salle INH le vendredi dernier. Mourad Djaafri l’a fait également au niveau de la même salle. Le chanteur kabyle Hocine Bechar a animé un gala à Thénia. À Boudouaou, les soirées sont dominées par des présentations de monologues et de pièces théâtrales étant donné que la région est connue pour être l’un des fiefs du 4ème art.

La coopérative artistique théâtrale «Idées et Arts» de Sétif a subjugué le public par sa pièce «Si Merti». L’artiste Djamel Rizg a également fait rire le public par son monologue «Soukan El Batima» (Les habitants de bâtiment) à la salle INH. Cet humoriste n’est pas inconnu du grand public puisqu’il a déjà joué dans la série télévisuelle «Moul Stah» en compagnie notamment de Kamel Abbdat. Donc l’animation durant ce mois de Ramadhan s’est limitée uniquement à une dizaine de localités. Au niveau des 22 communes restantes, aucune activité artistique ou culturelle n’était programmée.

C’est la monotonie au quotidien. La léthargie s’est emparée de la vie des jeûneurs même durant la soirée. Les citoyens desdites localités n’ont que les lieux classiques : les cafétérias pour parler de tout et de rien ou jouer aux dominos. Dans les villages, c’est la monotonie générale qui garnit la soirée des villageois après un jeûne ardu. Les infrastructures culturelles et de jeunes se font rares dans ces localités. Et lorsqu’elles existent, elles sont mal exploitées. A titre d’exemple, la maison de jeunes et le complexe sportif de proximité de Chabet El Ameur ne sont plus exploités.

De même à Zemmouri, une localité balnéaire qui aurait pu attirer du monde si l’on avait exploité ses infrastructures. Dans ces régions, les citoyens rejoignent leurs domiciles juste après la fin des prières de Tarawih. Seuls les gens aisés peuvent se permettre d’aller dans d’autres villes comme Alger, Tizi Ouzou ou au chef-lieu de wilaya pour se divertir.

Youcef Z.

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