Une équipe de la STP (Subdivision des travaux publics) de M’Chedallah,
n’a pas trouvé meilleur endroit pour déverser trois chargements de gros graviers qu’au beau milieu de la chaussée sur un tronçon de la RN30.
C’est au lieu-dit Ighzer U-heddad à proximité du village Imezdhourar, dans la commune de Saharidj que ces matériaux sont dangereusement entreposés directement sur la chaussée, formant un monticule. Ce matériau devrait servir à des travaux de réfection de la route, affaissée en cet endroit, en plus du confortement du pont d’Ighzer U-heddad, un ouvrage d’art réalisé en pierre taillée en 1920 par les Français.
Malheureusement, voilà plus d’un mois que le chantier a été lancé sans que les travaux ne soient menés à terme et les trois tas de gravier qui mettent les routiers en danger, sont toujours abandonnés sur place. «Qui serait responsable en cas d’accident grave sur cette route de montagne?» s’interroge un citoyen de Saharidj. Et d’enchaîner : «D’autant plus que ce danger est créé par l’institution dont la mission première est la sécurité routière. Ça se passe en haute montagne, là où les responsables ne passent que rarement !»
Signalons que cette route (RN30) qui relie la wilaya de Bouira à celle de Tizi-Ouzou via le col de Tizi N’koulal, est l’une des voies d’accès qui enregistre un important trafic routier de jour comme de nuit, notamment durant cette saison estivale. Cependant, plusieurs tronçons se trouvent dans un état de dégradation avancé et nécessitent une prise en charge urgente. C’est le cas du tronçon de 15 km qui relie Tizi-N’koulal à la commune d’Iboudraren dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qui se trouve dans un état lamentable depuis 2012.
Un autre projet de réhabilitation a été inscrit en 2014, mais l’entreprise réalisatrice a plié bagage juste après l’opération de décapage et de défrisage et n’est revenue sur les lieux qu’au mois de juillet 2018. Ce projet toujours en cours a connu plusieurs périodes d’arrêts injustifiés. Ce tronçon de 15 km est particulièrement dégradé et les automobilistes éprouvent toutes les peines du monde à le traverser, surtout durant la nuit.
Sachant que le revêtement en bitume ne se fait qu’en saison chaude, si cette entreprise ne revient pas avant le mois de septembre pour terminer les travaux, ce tronçon risque de demeurer dans son actuel état de piste, jusqu’a l’année prochaine, bien qu’en plus des milliers d’estivants, plus de 70 % des matériaux de construction des chantiers de la wilaya de Tizi-Ouzou transitent par cette route.
Oulaid Soualah