La commune de Boudjellil accuse depuis des années un déficit criant en matière transport de voyageurs. Cette situation pèse lourdement sur le quotidien des habitants non véhiculés, contraints à faire de l’auto-stop quand aucun fourgon ne se pointe à l’horizon. Les travailleurs et les élèves doivent se réveiller très tôt le matin, pour espérer dénicher une place dans un fourgon de transport.
Le cas du chef-lieu communal de Boudjellil est édifiant à plus d’un titre. Cette localité, qui compte environ 6 000 âmes, est confrontée à un grave problème de transport. Ils ne sont que quatre ou cinq, au maximum, transporteurs à faire la navette entre cette commune et les villes de Tazmalt et Akbou. Les fourgons et autres minibus partent et reviennent chargés avec des voyageurs entassés comme des sardines, dépassant largement la capacité de chargement.
Des usagers se tiennent debout le long du trajet, car tous les sièges sont occupés. Dans de telles situations, les dangers ne sont pas loin, étant donné qu’au moindre coup sec de frein, les usagers debout risquent de se projeter vers l’avant. «Par le passé, il y avait un bon nombre de transporteurs dans notre commune, où la « flotte » était assez suffisante pour transporter du monde.
Actuellement, la donne a changé avec la désertion de plus de la moitié des transporteurs qui ont carrément changé de métier ! En conséquence à cela, un déficit manifeste de fourgons est constaté, ce qui n’arrange guère les choses surtout pour les travailleurs et les élèves», regrette habitant de Boudjellil.
D’autres villages, comme ceux des Douars Tigrine et Tazmalt, sont également confrontés au même problème. En tout, ce sont une dizaine de villages, comme il Tigrine, Ath Wihdane, H’lassa, Ath Saïda, Ath Dassen, Taourirt, Talefsa et autres qui sont aux prises avec un isolement sévère à cause du manque de transport.
Syphax Y.