Des enseignants manquent toujours à l’appel

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Triste et pathétique. Tel est le sort réservé aux élèves de l’école primaire Ahmed Bahas du village Ath Abdenbi, dans la commune de Draâ El-Gaïd. En effet, à l’heure où l’on palabre sur la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement, les apprenants de cet établissement n’ont pas droit au strict minimum, à savoir un enseignant, a-t-on appris.

«Depuis le début de l’année scolaire, les élèves du 2e palier, au nombre de 62, sont privés de l’enseignement de la langue française. L’instituteur de tamazight, pour sa part, est absent depuis le début du mois de décembre 2019. La direction de l’établissement a tout fait pour trouver une solution, sans résultat», a confié un membre du staff pédagogique de cette école primaire. «Les trois divisions pédagogiques concernées sont prises en charge uniquement pour les matières dispensées en langue arabe. Le reste du temps, elles sont livrées à elles-mêmes», a précisé un autre éducateur.

Les parents d’élèves, pour leur part, se disent désemparés et inquiets pour l’avenir de leur progéniture. D’aucuns soutiennent avoir remué ciel et terre et s’être rapprochés de toutes les instances concernées, en vain. «Nous avons alerté à maintes reprises les responsables de l’Inspection de l’éducation locale. Nous avons aussi interpellé plus d’une fois les services de la Direction de l’éducation. Hélas, aucune solution n’a été apportée», a clamé un parent d’élève.

«J’ai deux enfants scolarisés, dont un est en classe d’examen de 5e. Comment va-t-il passer son examen de fin de cycle, alors qu’il ne lui a été prodigué aucun cours de français à ce jour ?», s’est interrogé un autre parent. Par ailleurs, un responsable de l’Inspection de l’éducation, avec lequel on a pris langue, a avoué partager les préoccupations des parents et de leurs enfants. «Les postes en question sont pourvus. Les enseignants détiennent des affectations en bonne et due forme mais ils prennent des arrêts de travail à répétition. L’administration ne peut donc ni les sanctionner ni les remplacer», a-t-il déclaré.

N. M.

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