Des établissements publics à l’abandon

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Le bureau de poste et la salle de soins ayant servi les citoyens d’Ath Attella, dans la commune d’Aït Yahia Moussa, pendant plusieurs années, sont à présent totalement abandonnés.

Tout d’abord, le bureau postal a été fermé en 1998 à cause de l’insécurité qui y régnait dans ce versant. Au fil des ans, il est carrément livré à lui même. « Il ne ressemble plus à un bureau postal. Tout est délabré. Pourtant, nous avons eu de nombreuses promesses par Algérie-poste de le prendre en main. On nous a répondu que les travaux de restauration allaient être lancés au mois de mai. C’est presque la fin du mois de juillet, on ne voit rien venir sauf des commissions qui viennent et repartent », nous confie, M. Said Louni, en sa qualité d’adjoint au maire.

Celui-ci nous apprend que les usagers de ce service sont privés des prestations du bureau postal depuis maintenant 21 ans. « C’est trop ! Même pour un courrier recommandé, il faut se déplacer à l’agence postale du chef-lieu communal moyennant du temps et de l’argent. Ne pensent-ils pas aux personnes âgées? », s’interroge-t-il. Par ailleurs, cet édile communal en même temps membre du comité de village évoque l’état dans lequel se trouve la salle de soins.

« En plus du manque d’équipements, la bâtisse est en désuétude. Réalisée au milieu des années 80, elle n’a connu aucune réfection. Vraiment, elle est entièrement dégradée. Il faudrait que la direction de la santé et de la population se penche sur son état et celui des autres structures de notre commune », estime le même interlocuteur. Pour lui, des sommes colossales ont été dépensées pour enfin arriver à cette regrettable situation. Sans transition, il passe au foyer pour jeunes. « Au lieu de servir nos jeunes, celui-ci est laissé à l’abandon. Pourtant, nous veillons sur lui. Mais, on ne peut pas le surveiller vingt quatre heures sur vingt quatre. C’est désolant de le voir occupé par les délinquants et les laissés-pour compte », regrette-t-il.

Le comité de village interpelle les directions en charge de ces édifices publics de les prendre en charge. « Nous ne savons pas pourquoi une fois livrés, ces projets sont abandonnés sans aucun suivi. Pourtant, ils ont été réalisés à coup de millions de dinars », explique un membre du comité qui nous informe que tous ces problèmes ont été soulevés aux autorités concernées. Et de s’exclamer: « Que des promesses! ». Les jeunes du village réclament la mise en service du foyer pour jeunes d’autant qu’ils n’ont aucune autre structure. « Si le foyer pour jeunes était opérationnel, nos jeunes auraient des opportunités pour apprendre beaucoup de choses tels que la musique, le théâtre, la chorale et bien d’autres arts et aussi auraient la chance de lire parce que tout foyer pour jeunes est doté d’espaces de lecture. En tout cas, c’est du laxisme total partout », s’indigne un jeune étudiant.

Amar Ouramdane

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