Le village de Mâamir dans la commune d’Aïn Hdjar, à une dizaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, est sans réseau d’assainissement. Les habitants interpellent les autorités locales sur la nécessité d’accorder un projet de réalisation d’un réseau d’assainissement afin que leur calvaire cesse et que les risques de maladies qui les menacent hiver comme été soient écartés.
Durant cette saison de grandes chaleurs, le constat est pire avec la remontée des eaux usées à la surface, menaçant la santé des habitants. Faute d’un réseau d’assainissement, les familles utilisent pour ce faire les caniveaux de drainage des eaux pluviales ou recourent aux fosses septiques. Une menace de pollution pèse cependant sur les puits et la conduite d’AEP. «Le réseau d’assainissement principal n’est qu’à quelques mètres de notre bourgade. Il suffit juste d’installer les réseaux internes et les raccorder au réseau principal. Malheureusement, l’APC d’Aïn Hdjar fait la sourde oreille. En hiver, les fosses septiques se remplissent rapidement avec les eaux pluviales. Chaque semaine, on est dans l’obligation de les nettoyer en louant des camions de vidange des fosses septiques. Chaque opération coûte 1500 DA et l’APC ne fait malheureusement aucun effort pour nous aider. En été, les mauvaises odeurs envahissent tout le village et toutes les maisons», ont déploré les habitants.
Ils se disent malmenés par l’usage des fosses septiques qui débordent régulièrement générant des odeurs nauséabondes et un climat pestilentiel en sus de la pollution des vergers et des potagers. D’autres habitations, notamment les récentes, ne disposent pas elles aussi de réseau d’assainissement à Aïn Hdjar. C’est le cas de la nouvelle cité des 24 logements sociaux, située en plein chef-lieu et qui ne dispose pas d’un réseau d’assainissement : «Notre quartier est infesté de nuées d’insectes. Une situation qui rend l’air irrespirable surtout en été. Nous vivons la peur au ventre car le risque d’épidémie plane sur nous. Les autorités locales et de l’hydraulique ont été interpellées à plusieurs reprises, en vain», regrettent les habitants du quartier.
Massinissa A.