Des villageois ferment la mairie de Zbarbar

Partager

La mairie de Zbarbar est fermée depuis dimanche dernier par des habitants du village Bsibssa. Ces derniers se plaignent de ne pas avoir bénéficié de la réfection du réseau routier et de celui de l’AEP, au niveau de leur localité.

Cette municipalité d’obédience FLN, qui a connu des moments difficiles lors de la décennie noire, souffre de carences dans de nombreux secteurs. C’est pour dénoncer cette situation, qualifiée de misérable, que les citoyens de Bsibssa ont procédé au blocage du siège de l’APC.

A signaler que la Gendarmerie s’est rendue sur place et a établi un constat, tandis que le maire aurait déposé plainte contre les initiateurs de cette action.

Pour l’édile de Zbarbar, il s’agit là d’un «complot» ourdi à son encontre : «C’est un coup monté par mes adversaires politiques qui cherchent à déstabiliser le programme de développement local, entamé depuis ma prise de fonction en tant que maire», aurait-il déclaré.

Pour les villageois de Bsibssa, il n’est en aucun cas question de politique : «Nous ne revendiquons pas la lune… Nous cherchons à disposer des commodités de base, telles que l’AEP, une route digne de ce nom, du gaz naturel pour les foyers qui n’y sont pas raccordés… Nous tenons à ce que les promesses faites dans le cadre de la dernière campagne électorale soient tenues et se concrétisent sur le terrain», indiquera Saïd, un résident de Bsibssa.

Selon les protestataires, plusieurs requêtes ont été adressées aussi bien aux autorités communales qu’à celles de wilaya, mais les insuffisances relevées subsistent toujours. Quant au maire, qui aurait donc déposé avant-hier une plainte auprès de la Gendarmerie contre les initiateurs de cette action de fermeture, il qualifie cette dernière d’«anarchique, sauvage et injustifiée».

Hier, au deuxième jour du blocage, les habitants de Bsibssa sont revenus plus nombreux à la charge, en demandant, cette fois-ci, l’ouverture d’une enquête par une commission indépendante, «afin de faire la lumière sur les budgets alloués à cette commune au cours des dernières années».

Malgré la canicule, les contestataires affirment qu’ils maintiendront cette institution fermée jusqu’à ce qu’une commission se déplace sur le terrain «pour vérifier la véracité de leurs dires et parer aux problèmes soulevés».

H. B.

Partager