Dure, dure la ruralité à Azaknoun

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Le cadre de vie peine à être amélioré au niveau du village Azaknoun pour ne citer que cette localité relevant de la commune rurale d’El-Adjiba. En effet, cette bourgade peuplée d’environ 2 000 habitants est aux prises avec toute une litanie de carences qui mettent dans tous leurs états les villageois, contraints de «composer» avec des conditions de vie de plus en plus insupportables.

Effectivement, s’il y a un problème parmi tant d’autres qui traîne depuis des lustres dans ce patelin c’est indubitablement la pénurie de l’eau potable qui harasse les habitants et grève lourdement leur porte-monnaie. L’eau n’est pas présente chaque jour sur les réseaux de distribution, ce qui fait que les villageois se voient obligés de remonter cette insuffisance en achetant des citernes à 1 000 DA le remplissage.

L’alimentation à partir de la station de traitement des eaux du barrage Tilesdit peine à être amorcée, étant donné que les travaux de rénovation du réseau de l’AEP et du branchement vers cette station piétinent. Pour sa part, le chemin qui mène vers ce village se trouve actuellement dans un état de délabrement avancé, en ce sens que la couche bitumeuse est carrément usée avec des nids-de-poule, des crevasses et des ornières rendant laborieuse la circulation automobile.

Cependant, ce qui rajoute encore une couche à cette situation déliquescente ce sont les dernières intempéries qui ont fini par dégrader davantage ce tronçon de 4 km qui va du village vers le chef-lieu municipal. De la fange et des flaques d’eaux pluviales tapissent l’asphalte embourbé, rendant la circulation automobile exécrable. Sur un autre registre et concernant les équipements publics, le village n’est pas doté d’une unité de soins nonobstant le nombre assez important de la population (près de 2 000 âmes).

Pour les besoins de soins et autres consultations médicales, les Azeknounis sont obligés de se déplacer jusqu’à la polyclinique de Bechloul ou celle d’Ahnif ou encore à M’Chedallah avec tous les frais que cela leur occasionne à chaque fois. Pour leur part, les jeunes du village souffrent de l’oisiveté et du désœuvrement, car d’une part, le village n’offre pas de débouchées de travail, et d’autre part, il manque en structures culturelles et de loisirs.

Y. Samir

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