Étudiants, retraités et travailleurs rejettent Bensalah

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Coïncidant avec l’intronisation de Bensalah chef d’État par intérim pour une durée de 90 jours, une marche des étudiants, enseignants et des travailleurs de l’université de Béjaïa a eu lieu, hier, pour dire « non à la confiscation de la révolution du peuple ».

En effet, ils étaient des milliers à avoir battu le pavé dans les rues du chef-lieu de wilaya pour réclamer, encore une fois, le « départ de toutes les figures du système ».

Dans le calme, les manifestants ont scandé, tout au long de leur itinéraire, allant du campus Targa Ouzemmour à la place Saïd Mekbel, des slogans hostiles au pouvoir, en appelant à la satisfaction des revendications de la rue.

« Nous avons déjà exprimé notre rejet du système. Pour le 6e mardi consécutif de protestation, la communauté universitaire dit non à Bensalah.

Nous refusons qu’il soit président par intérim, d’autant qu’il est l’une des incarnations par excellence du système. Bensalah doit, par éthique, démissionner et laisser place à une présidence collégiale.

Pour nous, son intronisation, aujourd’hui (hier ndlr), même par la force de la Constitution, est nulle et non avenue », précise un enseignant universitaire, exhortant l’institution militaire, « qui a, rappelle-t-il, promis de satisfaire toutes les revendications du peuple », à tenir ses engagements.

Durant la même journée, des dizaines de retraités et d’employés des services économiques de la wilaya de Béjaïa ont, eux aussi, investi la rue pour réaffirmer leur rejet du système.

Pour eux, « l’intronisation de Bensalah chef d’État par intérim est un coup de force contre la volonté du peuple ». Outre le départ de Sidi Saïd, SG de l’UGTA, les manifestants revendiquent le départ des «trois B» et un changement de système, pour permettre l’avènement d’une 2e République.

F. A. B.

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