Ces femmes sources de vie et d’espoir

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La journée mondiale de la femme consacrée à rendre hommage aux femmes du monde ne doit en aucun cas oublier une frange de cette gent, qui, dans la discrétion la plus totale, voire dans l’anonymat, ont mis en péril leur propre vie pour venir à la rescousse de leurs proches en danger. Il s’agit bien évidement de ces bénévoles ou donneuses d’organes au profit de certains de leurs descendants ou ascendants se trouvant dans le besoin vital d’être sauvés d’une mort qui les guettent à tout instant. Elles sont des dizaines, en Kabylie et dans le pays entier à avoir exprimé leur disposition, leur altruisme avec courage et, pour un seul souci, celui de donner une seconde chance à une vie tranquille. Si l’évolution de la médecine et de la technologie constitue le tremplin de l’amélioration des soins lourds, notamment les transplantations d’organes, qualifiées par les spécialistes de seul remède définitif pour s’en débarrasser de certaines maladies chroniques, dans notre pays c’est certainement cette disponibilité fréquemment des femmes, qui a propulsé la greffe d’organes, chose qui se fait rare dans les pays occidentaux. C’est le cas d’un greffé rénal en 1994, dont le donneur n’est que sa propre mère qui se trouve aujourd’hui, en parfaite santé avec une insertion socioprofessionnelle totale. Notre interlocuteur dira que sa mère avait insisté à lui donner son rein, car ‘’elle ne peut supporter de voir son fils partir trois fois dans la semaine à l’hôpital pour subir des séances’’ Ce greffé qui va fêter dans quelques jours son 18éme anniversaire de sa greffe, il mène une vie comblée avec une mère toujours en vie. ‘’Ma maman m’a fait naître deux fois’’ clôturera ce greffé. Pas seulement des mères mais aussi des sœurs qui ont sauvé leur frères ; comme cette jeune étudiante de Tazmalt ayant donné son rein à son frère, une autre de Kendira vient de faire de même pour extraire son jeune frère d’une vie dépendante d’une machine mécanique. Makhlouf avait 40 ans quand il tomba dans une insuffisance rénale terminale. Il dira que sa sœur ; alors mariée n’a pas tardé à manifester son souhait de lui offrir un de ses reins. Makhlouf a déjà 4 ans depuis qu’il a subi cette intervention, laquelle lui a permis de retrouver une vie normale, grâce au courage et à l’affection fraternelle de sa sœur. Un greffé de rein qui fait son suivi dans un hôpital de la capitale nous a raconté cette histoire : ’’j’ai vu une jeune fille éclater en sanglot après que le médecin lui avoua qu’elle ne pourra offrir son rein à son petit frère souffrant d’une maladie chronique, car il y’a incompatibilité entre eux’’. La liste de femmes ayant donné un bout de leurs chairs pour sauver des vies est longue, comme il a été avoué par un médecin spécialiste travaillant dans un service de suivi des greffés pour affirmer que les femmes sont plus nombreuses et plus disponibles à offrir leurs organes (reins) à leurs proches nécessitant une transplantation, Aujourd’hui, beaucoup parmi ces gens qui vivent avec un organe d’autrui; souvent le rein, ont eu cette chance de reprendre goût à la vie grâce à la volonté de leurs mères, sœurs et filles, bref, des femmes prêtes à subir une lourde intervention chirurgicale et de soustraire deleur intérieur un organe vitale pour le mettre à la disposition de ces malades. Si la transplantation d’organe représente un second souffle de la vie, ces femmes donneuses d’organes sont la source même de la vie et une grande leçon d’altruisme à la gent masculine. Bonne fête aux femmes.

Nadir Touati

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