L’APC demande à la population…de cotiser

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Les citoyens de certaines localités relevant de la commune d’El Adjiba à l’est de Bouira, ont été stupéfaits, ces derniers jours, en découvrant des « affiches bizarres » placardées par les services communaux dans leurs villages respectifs. En effet, ces villageois qui attendaient une prise en charge effective de leurs préoccupations, se sont retrouvés sommés de s’acquitter d’une taxe de 400 DA le bimestre de consommation d’eau potable. Et il se trouve que ces cotisations seront versées au profit des caisses de la commune et non à celles de l’Algérienne des Eaux (ADE), comme l’aurait voulu la logique. Dans le texte signé par le Premier magistrat de la commune, on y lit : « Cet apport du citoyen permettra d’atténuer, un tant soit peu, les dépenses faramineuses de la commune ». Et c’est justement l’argument qui a provoqué le courroux des citoyens, particulièrement ceux de la Crête Rouge qui sont unanimes à dire que : « Depuis quand une institution dotée de budgets sollicite-t-elle l’apport des citoyens les plus démunis pour renflouer ses caisses. L’APC, ce n’est pas une assemblée du village ! Et puis si ça doit se faire, c’est là une taxe à prévoir dans un cadre réglementaire, qui sera incluse dans la facture de consommation. C’est nous qui demandons l’aide de l’État et pas l’inverse ». Par ailleurs, ce qui reste ambigu dans le texte affiché est la non clarification de la somme à payer arrêtée par l’exécutif communal par rapport au nombre de robinets ou bien par rapport au nombre de foyers… Tout compte fait, le citoyen qui espère une amélioration de son cadre de vie, se voit « forcé » de mettre la main à la poche et « contribuer » pour bénéficier de l’alimentation en eau potable, à raison de…deux heures, un jour sur deux.                                  

S. M.

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