Seulement 50% du budget consommé

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Alors que le dossier sur le secteur de la santé sera débattu aujourd’hui, ceux de la formation professionnelle et des travaux publics ont été au centre des débats de la première journée de la session ordinaire, ouverte, hier, par l’assemblée populaire de wilaya. L’absence de support cartographique et la faible consommation des budgets dépassant de peu les 50% pour les deux quinquennats allant de 2005 à 2014, sont les griefs retenus à l’encontre des services de la direction des travaux publics par la commission de l’aménagement de l’APW. Beaucoup d’interventions d’élus ont été enregistrées. L’un d’eux a par exemple  remis en cause le travail du bureau qui a fait les études de l’échangeur des 4 chemins dont une actualisation a été faite. Il évoquera également le projet d’évitement de la ville de Kherrata dont les délais de réalisation ont largement été dépassés. Dans son rapport, le directeur des travaux publics a quant à lui énuméré les opérations réalisées et celles programmées pour l’exercice en cours. Plusieurs projets de grande utilité publique sont en voie de réalisation, à l’instar du dédoublement de la traversée de Melbou, dans le cadre des travaux d’aménagement de la RN43 qui relie Béjaïa à Jijel, les travaux urgents de stabilisation des zones rocheuses du cap d’Aokas, l’évitement de la ville de Kherrata, l’échangeur des 4 chemins, le renforcement et l’extension de la piste de l’aéroport, l’extension de son parking avions et du taxiway, le dédoublement des RN 9 et 26 et surtout la réalisation de la pénétrante. Cette dernière, dont l’ordre de service n’a été signé que 8 mois après le lancement officiel des travaux par le Premier ministre, a soulevé moult interrogations. Le DTP se désolera du fait que les travaux soient toujours à l’arrêt, suite à l’opposition des propriétaires terriens qui réclament une réévaluation des indemnités d’expropriation. Le président de l’APW profitera de l’occasion pour demander l’aval des membres de l’assemblée pour voter une résolution demandant aux ministres de l’Intérieur et des Finances la révision, à la hausse, du montant des indemnités. Dans la matinée, c’est le secteur de la formation professionnelle qui fut passé au peigne fin. Ayant pour mission essentielle la formation d’une main d’œuvre qualifiée, le secteur assure des formations diplômantes dans près de 500 spécialités. Disposant de deux instituts supérieurs, 25 centres de formation et 4 annexes, la direction de la formation professionnelle a un effectif de près de 14 000 apprenants engagés dans cinq niveaux de formation. Tout en prévoyant la création d’autres instituts et centres, le secteur de la formation professionnelle se fixe des objectifs de promotion de l’artisanat traditionnel et d’intensification de la formation à destination des métiers manuels dans les branches professionnelles relevant des spécificités de la wilaya. D’ailleurs pour cette dernière option, un élu s’interrogera sur le fait que des zones touristiques soient retenues pour la wilaya de Béjaïa, alors que l’institut du tourisme du CFPA d’Aokas n’est pas encore opérationnel en plus de l’inexistence d’une école de l’hôtellerie dans la région. À souligner qu’à l’ouverture des travaux de cette session, les deux élus démissionnaires du FFS avaient tenu à confirmer leur décision, devant leurs pairs de l’assemblée.

A. Gana

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