Le nouveau premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Nebbou, a souligné, hier, à Alger, que sa formation politique s’est engagée à réussir la conférence nationale du consensus, et ce, en concertation avec toutes les parties prenantes de l’opposition, du pouvoir et de la société civile.
Intervenant lors d’un point de presse animé en marge de la tenue de la session extraordinaire du Conseil national du FFS, M. Nebbou a indiqué que les propos « alarmistes » des uns et « d’autosatisfaction » des autres empêchent de voir la réalité nationale dans toute sa complexité avec ses acquis, ses potentialités et les défis qu’il faudra relever à court, moyen et long terme. « Ces défis à la fois d’ordre politique, économique, social et sécuritaire requièrent la mobilisation de toutes les énergies et rendent plus que jamais nécessaire la reconstruction d’un consensus national pour aplanir les divergences sur les voies et les solutions à retenir pour relever ces défis », a estimé M. Nebbou. Le conseil national du FFS a procédé à l’évaluation de la situation politique dans une conjoncture économique et sociale, qu’il a qualifié « d’alarmante » et dans un environnement international et régional particulièrement « instable ». En effet, le même responsable a fait savoir que la date de la tenue de la conférence nationale du consensus sera déterminée avec les autres participants. « Nous avons des contacts avec les autres partis politiques, et on va arrêter ensemble les dates des rencontres. A chaque fois qu’il y ait des rencontres, on va les rendre public », a-t-il dit. Questionné sur les récentes déclarations de l’ex premier secrétaire national du FFS, Karim Tabou, ou il a estimé que la formation politique de Hocine Aït Ahmed a changé ses principes, le conférencier dira : « Depuis 1963, le FFS défend et milite pour les mêmes causes et objectifs et il n’a jamais changé ses principes. Nous sommes pour un consensus national et personne ne peut nous faire changer nos principes ». Dans ce sillage, le premier secrétaire du FFS a précisé que son parti a sa propre stratégie avec laquelle il prépare les choses, « en se concertant avec tous les éléments de la société à savoir les personnalités politiques, la société civile et les autres partis politiques », a-t-il noté. A la question de savoir la position du vieux parti de l’opposition par rapport à l’application de l’article 88 de la constitution, M. Nebbou a précisé que son parti « est pour le changement du régime et non pas uniquement les personnes ».
Samira Saïdj