Les habitants de Megdoul ferment la mairie

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Les expropriés du barrage de Souk N’Tleta, du côté du hameau Megdoul relevant de la commune de Tirmitine, ont procédé dans la matinée d’hier, à la fermeture du siège de la mairie afin de réclamer leur relogement. En effet, ces protestataires, au nombre de 41, ne savent plus à quel saint se vouer pour avoir leur droit qu’il estime légitime après deux décennies d’attente. «L’Etat nous a interdit de bâtir des maisons sur nos terres et ce depuis les années 90, alors que les promesses qui nous ont été faites ne sont pas encore honorées, sinon comment se fait-il que les autres expropriés de Tadmaït et de Oued K’sari sont d’ores et déjà régularisés», avance l’un des contestataires. Lui emboitera le pas, un autre nous dira : «Nous avons alerté le premier magistrat de la commune mais nous avons l’impression que nous demeurons les omis de ce responsable ! Autrement dit, comment se fait-il que la liste des ayants droit n’est pas encore envoyée à la direction de l’hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou ? A quand ce retard ?». Un père de famille d’une soixantaine d’années hausse le ton et dira : «Les années passent et repassent et mes deux enfants sont aujourd’hui des adultes et nos terres sont léguées pour la réalisation de ce fameux barrage, donc nous n’avons pas le droit de construire dessus et pour nous reloger, l’Etat met du retard. Cette action est venue comme un signe de contestation contre ce grand retard accusé». Par ailleurs, l’un des protestataires nous a fait part qu’une délégation de ces expropriés, accompagnée du maire, s’est rendue à la direction de l’hydraulique pour leur remettre la liste des concernés. «Une commission va se rendre sur les lieux pour faire une enquête administrative afin d’arrêter la liste des bénéficiaires», affirme l’un des représentants de la délégation. Contacté pas nos soins, le P/APC de Tirmitine, M. Senaoui, souligne que les procédures administratives sont respectées à la lettre et les contestataires ont agi dans la précipitation. «Il y a aucun problème. La liste a été transmise à qui de droit et c’est à la tutelle de faire le nécessaire», soulignera-t-il. On apprend, par ailleurs, de ces expropriés que le siège de l’APC a rouvert ses portes dans l’après-midi d’hier.

M. Z.

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