L’APW au chevet d’Ath Argane

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Le P/APW de Tizi-Ouzou, M. Haroun Hocine, accompagné d’une forte délégation composée de responsables de wilaya, des élus de wilaya, du P/APC d’Agouni Gueghrane, a effectué, hier, une visite d’inspection et de travail au village d’Ath Argane relevant de la commune d’Agouni Gueghrane.

En effet et lors de son périple, le comité de village n’a pas raté l’occasion pour interpeller le P/APW sur les conditions désastreuses qu’endurent ces habitants au quotidien. «Votre visite nous a honoré et elle vient au point nommé pour répertorier les lacunes et les carences du notre patelin. Il est temps de le promouvoir pour alléger les conditions de vie à nos villageois tout en évitant l’exode rural», a lancé le président du comité du village, M. Laifa Boutma. Le stade du village situé en plein cœur de la montagne, un endroit magnifique, nécessite une prise en charge sérieuse. Et là M. Haroun avance qu’un projet pour son aménagement est en perspective. «Ce stade est pris en charge. C’est le ministre de l’Intérieur lors de sa visite dans la wilaya qui nous a fait part de sa réalisation parmi les 8 autres qui seront implantés dans les différentes régions de la wilaya de Tizi-Ouzou», a avancé le P/APW. Sur le lieu, ce dernier a été interpellé quant à la prise en charge de la route qui débouchera directement vers Bouira qui est d’une distance de 4 kms. «Nous allons voir avec la DTP pour sa pris en charge. Cet axe routier qui s’est ouvert en 1985 est prioritaire et ce pour désenclaver ledit village et il d’un apport économique très important », soulignera-t-il. Quant aux écoles primaires, le maire nous fera savoir que seulement une école primaire dispose d’une cantine d’où la nécessité de doter les deux autres de matériel et d’équipements nécessaires pour faire bénéficier nos élèves de repas chauds. Même sens de cloche du côté de la directrice d’une école qui signale un manque terrible en moyen de la cantine. Par ailleurs, les invités ont été conviés à visiter la poste du village qui, pour rappel, est fermée depuis belle lurette. Le maire de la collectivité a fait un état des lieux et a avancé : «Nous avons proposé un projet de réhabilitation après un accord avec l’Algérie poste. Hélas, le projet n’a pas trouvé d’écho favorable à ce jour et la poste demeure fermée au grand désarroi de nos concitoyens». Le P/APW rétorque et rassure les habitants. «Je prendrai en charge le dossier de cette poste. Vous me transmettrez la fiche technique et dans un mois vous aurez l’argent nécessaire pour sa réhabilitation», s’engagera-t-il. Le comité du village réclame également la médicalisation de l’unité des soins. Arrivant à la salle des soins, la délégation s’est dite satisfaite de la structure. «C’est une très belle structure», avance M. Haroun à l’adresse des présents. «Nos habitants ne sont pas pris en charge car le médecin censé assurer les consultation s’absente beaucoup», soulignera le comité du village via son président. Il est à noter qu’un programme a été pourtant établi par le premier responsable du secteur des Ouadhias et que deux consultations par semaine devraient être faites. «Dans le programme, le médecin devrait assurer les consultations deux fois par semaine, mais depuis quelques mois, ces consultations ne sont pas assurées», affirmera-t-il. Il est à rappeler que l’absentéisme répétitif du médecin dans cette unité de soins de ce village sis à plus de 1 200m d’altitude a fait objet de plusieurs réclamations au niveau local et même au wali de Tizi-Ouzou qui avait reçu le comité du village qui se plaigne de couverture médicale. Des inspections inopinées ont été effectuées par le Directeur de l’établissement public de la santé de proximité (EPSP), M. Ammarkhodja Nasredine, qui s’est dit d’ailleurs «étonné en consultant le registre médical et ce en constatant de visu que plus de 50 consultations n’ont pas été assurées par le coordinateur ainsi d’un autre durant les huit derniers mois. Sachant bien que le programme de travail de cette structure est élaboré paradoxalement par ces deux médecins et transmis à l’administration ce qui constitue une rétention de l’information, une privation des citoyens de la couverture sanitaire voir même un usage de faux». En somme, hier, une solution a été trouvée concernant cette unité de soins. Un geste honorifique de la part de l’infirmier en place qui s’est dit prêt à céder son logement de fonction pour un éventuel médecin qui sera affecté incessamment et ce pour doter la structure d’un médecin qui œuvrera à temps plein.

A. G.

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