La tripartite satisfaite des avancées dans la mise en œuvre du Pacte de croissance

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La tripartite (gouvernement, syndicat et patronat) a exprimé sa satisfaction des avancées « significatives » enregistrées dans la mise en œuvre du Pacte économique et social de croissance. « Après avoir examiné le rapport du comité national de suivi des engagements du pacte, les participants ont marqué leur satisfaction quant aux avancées significatives enregistrées dans la mise en œuvre des différents segments du pacte de croissance », a souligné la tripartite dans le communiqué final de sa 18ème réunion tenue mercredi à Biskra. Énumérant ces avancées réalisées depuis la signature du pacte en février 2014, la tripartite a cité particulièrement la révision de l’article 87 bis de la loi relative aux relations du travail, l’identification des secteurs prioritaires bénéficiant du soutien public et l’appui multidimensionnel à l’activité productive notamment à travers la réduction de la pression fiscale. La tripartite a mis aussi en exergue les mesures prises pour l’encouragement de l’investissement productif et la protection des industries naissantes, l’assouplissement des modes de gestion du foncier économique et l’accroissement de l’offre nationale en la matière. La promotion de la production nationale, à travers le rétablissement du crédit à la consommation pour les produits algériens, et le renforcement de la régulation et de la surveillance des marchés ainsi que la mise en œuvre concrète d’un grand nombre de mesures de facilitation liées au Doing business, sont également des exemples d’avancées enregistrées, selon le communiqué. A l’issue des débats de la réunion, il a été convenu de poursuivre les travaux du comité national avec pour mission d’assurer la mise en œuvre des engagements non encore réalisés du pacte de croissance. Dans ce cadre, la tripartite a appelé à la poursuite des efforts visant à améliorer l’environnement des entreprises, à renforcer la confiance des investisseurs et à développer la capacité d’ajustement des stratégies sectorielles devant stimuler la croissance. L’importance d’intégrer les activités informelles dans le processus de relance économique a également été soulignée. Il est aussi demandé du monde de l’entreprise de cultiver la culture du « civisme fiscal » et de la « responsabilité sociale », selon le même communiqué estimant qu’il avait un rôle « actif » à jouer dans l’amélioration de la compétitivité du label national, par promotion des compétences et la contribution à la mise en œuvre de la politique de l’État en matière d’emploi. Par ailleurs, la tripartite a appelé les travailleurs à « préserver la stabilité du front social en privilégiant le dialogue, la concertation et la médiation afin de pérenniser, dans un contexte économique difficile, les acquis du modèle social algérien et de réunir les conditions de succès de la relance de l’économie nationale ».Tout en appelant à l’enrichissement du pacte de croissance à la lumière des développements survenus depuis sa conclusion, les participants se sont félicités de la « totale convergence » de vue concernant la démarche mise en œuvre pour relever les défis auxquels fait face notre pays et atteindre les objectifs ambitieux qu’il s’est fixés, ajoute le communiqué. Présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la 18ème tripartite a regroupé des membres du gouvernement, la direction nationale de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), les organisations patronales, des dirigeants de grandes entreprises publiques ainsi que des experts économistes et des universitaires. M. Sellal a développé lors de son intervention, la démarche socio-économique du gouvernement, basée sur la rationalisation des dépenses publiques, ainsi que la stratégie arrêtée pour faire face à la contraction des ressources financières du pays, soulignant l’attachement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la justice sociale et à la vocation sociale de l’État. De son côté le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a appelé à faire de la conjoncture économique actuelle un « facteur stimulant » pour optimiser les capacités nationales et dynamiser l’économie, en soutenant que le climat de confiance au sein de la tripartite constituait le gage principal de réussite de la relance économique. Les représentants des organisations patronales ont aussi mis en évidence l’importance de ce cadre de convergence pour coordonner les actions à mener pour soutenir le monde de l’entreprise, premier levier de développement et création de richesses. Présent également à cette réunion, le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Ryder, s’est félicité du degré de « maturité » des différents intervenants dans le développement socio-économique de l’Algérie.

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