«Partant pour un second mandat !»

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Akir Youcef, maire FFS des Ouadhias depuis 2012, parle dans cet entretien de l’état des lieux qui prévaut dans sa localité, des projets réalisés, ceux en cours et ceux qui restent à réaliser. Il revient aussi sur son avenir politique.

La Dépêche de Kabylie : Vous êtes pratiquement à la fin de votre mandat. Pensez-vous à briguer un second ?

Youcef Akir : Absolument, je suis partant pour un second mandat. Nous avons entamé un programme et nous tenons à l’achever. Un programme de développement est en cours de réalisation, l’idéal serait de le poursuivre et cela passe par un second mandat. Bien évidemment, ceci dépendra aussi de la confiance des militants et de la population des Ouadhias. Si on nous la renouvelle, nous serons prêts à retrousser les manches pour le bien de notre municipalité. Durant ce mandat, nous avons acquis beaucoup d’expérience et avons appris plein de choses que nous comptons exploiter pour le bien de la localité.

Vous parlez d’un programme en cours. Voulez-vous nous donner plus de précisions ?

Ce programme est assez important et plus que nécessaire à notre région. Il concerne plusieurs secteurs en souffrance depuis la nuit des temps. À commencer par le secteur de la santé publique qui sera renforcé par le projet d’hôpital des 60 lits extensibles, qui a été lancé dès le début de ce mandat. Il est à présent à un taux d’avancement de 55%. Le secteur du sport a bénéficié d’un projet de piscine qui est à 50% d’avancement. Aussi, en plus du raccordement à la fibre optique et le règlement définitif du problème d’AEP à travers ces villages, figurent l’élargissement de la route menant aux grappes des villages des Ouadhias et le raccordement au gaz de ville de ces mêmes villages, qui avait buté sur des oppositions. à présent, toutes les oppositions sont levées et les entreprises sont sur le chantier. Nous avons aussi deux foyers de jeunes à inaugurer, ainsi que le marché couvert de proximité à rendre opérationnel. Un autre important projet est également à concrétiser. Il s’agit de l’ovoïde et la STEP des Ouadhias : une enveloppe de 11 milliards de centimes a été retenue à cet effet et nous sommes en train de faire des démarches pour avoir plus de financement.

Qu’en-est-il du bilan de l’exercice écoulé ?

Depuis 2012, plusieurs opérations ont été réalisées dans le cadre des différents programmes. Le secteur de l’assainissement, l’aménagement urbain, les travaux publics, la santé et l’éducation ont été améliorés. Les opérations sont si nombreuses qu’il est difficile de les citer toutes. A titre d’exemple, nous avons bitumé plus de 20 kilomètres de route en béton bitumineux. Notre stade communal a bénéficié de la pose de gazon synthétique et d’opérations d’aménagement. Nos écoles primaires ont été toutes dotées de salles d’informatique avec accès à internet. Toutes nos associations sportives ont été subventionnées. Nos lauréats aux différents examens ont été aussi honorés. Nous avons aussi amélioré le service public et administratif. En 2012 et au-delà pour se faire délivrer un extrait de naissance, les citoyens payaient 200 à 400 DA et devaient se lever très tôt pour ce faire. A présent, tout document est délivré en quelques minutes, grâce à la modernisation des équipements et au rajeunissement du personnel.

Le secteur du logement est toujours en souffrance. Qu’en dites-vous ?

C’est une réalité amère malheureusement. Nous avons un projet de 34 logements à l’arrêt et un autre de 100 unités (APC/CNEP). Nous avons aussi des cités précaires, comme la cité Abane Ramdane, Mecthoudi, Hafaf et la cité Mairie que nous avons essayé de démolir pour construire d’autres logements plus décents, mais cela n’a pas abouti. Nous n’avons pas trouvé un terrain d’entente avec les occupants. Nous demandons aux responsables du secteur concerné de nous accompagner pour trouver des solutions acceptées par tous. Dans ce cadre, une commission de l’OPGI s’est déplacée à Ouadhias et huit sites appartenant à l’État ont été recensés, ce qui nous permettra de lancer un programme de logement. Concernant l’habitat rural, nous n’avons reçu qu’un maigre quota de 50 aides, alors que nous enregistrons 1 000 demandes ! La DLEP est invitée à nous attribuer un quota plus important.

Le chômage aussi est galopant à Ouadhias…

En effet, le chômage est criant à travers notre commune. Nous recevons des milliers de demandes d’emploi, mais hélas, nous ne pouvons pas satisfaire la demande. D’ailleurs, plein de citoyens ne sont pas satisfaits dans ce domaine. Les gens doivent savoir que les recrutements ont été gelés depuis 2014 à cause de la crise économique. Les quelques postes qu’on nous a accordés ont été attribués dans les règles et conformément au règlement. D’ailleurs, nous n’avons enregistré aucune contestation. Toutefois, nous devons sérieusement nous pencher sur ce phénomène qui malmène nos jeunes.

Nous vous laissons le soin de conclure…

Pour le second mandat, si la population nous renouvelle sa confiance, nous choisirons de bons éléments qui travailleront pour la localité et le bien de la commune. L’élu doit servir et non pas se servir. Vous savez qu’en 2012, dès le début du mandat, j’ai été trahi par certains élus. L’affaire de la ‘’brouette des Ouadhias et des surfacturations” ont fait couler beaucoup d’encre. D’autres travaillaient pour l’intérêt partisan et personnel. A présent, nous avons acquis beaucoup d’expérience que nous entendons mettre au service de la population. De toute les manières, si nous gagnons un nouveau mandat, le tribalisme, le ‘’béni Aamis’’ et les intérêts occultes seront éradiqués.

Entretien réalisé par Hocine T

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