Marche des lycéens et collégiens après-demain

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Les lycéens et collégiens de la wilaya de Tizi-Ouzou, scolarisés dans les établissements touchés par la grève du Cnapeste, ont décidé d’une marche, après-demain, pour exiger la fin du débrayage.

L’action qui se tient ainsi en période de vacances scolaires a été décidée, hier, lors d’une assemblée générale des associations des parents d’élèves, boudée par le syndicat en dépit de l’invitation qui lui a été adressée. La marche des écoliers s’ébranlera du siège de la Direction de l’éducation jusqu’au devant le siège de la wilaya, en passant par la principale artère de la ville, le boulevard Houari Boumediène. Un sit-in est prévu au point de chute où l’ensemble des associations des parents d’élèves y prendront part, selon le président de la Fédération regroupant ces associations. «Les délégués des lycéens et collégiens que nous avons associé à notre assemblée générale extraordinaire sont venus avec leur projet d’action de rue qu’ils vont organiser lundi, ils nous informés que leur marche sera encadrée et elle vise à faire pression sur l’ensemble des autorités en relation avec l’éducation nationale afin de trouver une solution, en urgence, à cette grève qui les perturbe», nous a expliqué Ali Lahcène, président de la Fédération des associations des parents d’élèves de la wilaya de Tizi-Ouzou (FAPE). Les protestataires comptent aussi rencontrer le wali, Mohamed Boudarbali, afin de lui «transmettre leur inquiétude et lui exprimer (leur) ras-le-bol de cette interminable grève que rien ne pourrait justifier», selon les lycéens et collégiens qui sollicitent la mobilisation de l’ensemble des parents, dont les enfants sont scolarisés dans les établissements touchés par le débrayage du syndicat. Hier, l’assemblée générale extraordinaire à laquelle ont appelé les associations des parents d’élèves a connu des débats houleux, notamment après que les présents aient mis à l’indexe la FAPE l’accusant de «passivité» face à «l’aggravation du conflit qui pénalise les élèves». Des accusations que la FAPE a bien évidement récusé, mettant en avant «les courriers et actions que nous avons entrepris depuis le début de cette crise, que ce soit à l’adresse de la tutelle ou à l’adresse du Cnapeste», a réagi M. Lahcène. Ce dernier continue de porter le chapeau au seul syndicat «auteur et responsable unique de la situation du blocage du conflit», dit-il encore. «Le Cnapeste a toujours fermé les portes du dialogue et il continue à le faire, preuve en est, il a refusé d’assister à l’AGE d’aujourd’hui (d’hier ndlr)», soutiennent les associations des parents d’élèves. «La Direction de l’éducation a délégué un fonctionnaire à cette AGE qui nous a retracé la genèse de l’affaire qui a débouché par une crise que ce syndicat la veut sans issue», a encore indiqué M. Lahcène. À signaler que cette assemblée générale extraordinaire a drainé une quarantaine d’APE des lycées et une douzaine d’autres de collèges, ainsi que d’autres parents d’élèves venus à titre individuel.

M.A.Temmar

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