Mettre en vue les objets berbères

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Le Mois du patrimoine qui se déroule du 18 avril au 18 mai 2018 est célébré cette année sous le slogan «mon patrimoine, mon avenir.» La célébration est destinée aux jeunes de 6 à 18 ans pour les sensibiliser sur leur culture et leur patrimoine matériel et immatériel. Dans ce cadre, et pour donner un sens à cette manifestation, le musée de Bordj-Moussa de Béjaïa, a, en collaboration avec l’association «Gehimab» de l’université Abderrhamane Mira, organisé une exposition d’objets berbéro-islamiques de la période médiévale, autrement dit, du règne des Hammadites à Béjaïa. Parmi les objets exposés, le responsable du musée, Abbas karim, cite la céramique de l’époque des Hammadites, des stèles hammadites que l’on posait sur certaines tombes, des poteries berbères, un coin réservé aux habits traditionnels berbères avec un mannequin vêtu de robe kabyle. L’exposition comprend des animaux empaillés et 11 tableaux de peinture de la galerie Emile Aubry, peintre (1880-1964) né à Sétif, qui a fait don de ses œuvres au musée de Béjaïa. Parmi ces tableaux, on note : le portait de la femme juive à Constantine, les villages de Kabylie, la femme en noir, les femmes de Boussaâda et les femmes kabyles. Puisque le mois du patrimoine est dédié cette année aux jeunes, les responsables du musée de Bordj-Moussa ont mis sur pied des ateliers de dessin, de coloriage et de moulage de lampes à huile romaines. Les moules sont en plâtre mais pour le moulage des objets, les enfants travaillent avec de la pâte à modeler. Pour les conférences durant le mois du patrimoine, trois sont prévues, indique le responsable du musée. La première, qui sera présentée par un archéologue, a trait aux différentes collections du musée, la seconde concerne les fouilles, en cours dans la ville romaine de Pétra dans la région de Seddouk. La troisième traitera du patrimoine immatériel. Abordant le sujet de la restauration du fort Bordj moussa qui est dans un état délabré, Abbas Karim, indique qu’une entreprise a été désignée à cet effet en 2011. Elle avait commencé à décaper les murs extérieurs. Puis en 2013, il a été décidé la construction d’un mur de soutènement derrière le fort pour prévenir la fissuration de ses murs, mais en creusant les fondations, on a découvert une cave de cinq mètres de profondeur et une partie d’un mur souterrain. À la suite de cette découverte, les responsables du ministère ont décidé de tout arrêter jusqu’à nouvel ordre.

B. Mouhoub

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