«C’est une avancée notable»

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Le président du Comité de prévention et de sensibilisation aux dangers du tabagisme, le professeur Noureddine Zidouni, a souligné, hier, à Alger, la nécessité de veiller au respect des lois dans la lutte contre ce fléau. Commentant la nouvelle loi sur la santé qui interdit l’usage de la cigarette dans les lieux publics, Pr. Zidouni la qualifiera de «avancée notable dans la protection des citoyens contre l’intoxication tabagique», mettant l’accent sur la nécessité de «protéger les non-fumeurs qui sont soumis à un tabagisme passif tout aussi dangereux», dira-t-il, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Il a appelé les autorités à combattre «avec force ce problème de santé publique sans cesse croissant». Pr. Zidouni a fait état d’un projet d’arrêté interministériel regroupant trois ministères, à savoir celui du Commerce, de la Santé et de l’Intérieur. «Nous voulons décentraliser l’applicabilité de la disposition réglementaire. A travers cet arrêté interministériel, nous essayons de responsabiliser les autorités à un niveau régional, de wilaya, de daïra et de communes». L’invité de la radio soulignera, également, l’importance de la sensibilisation qui «dans son volet prévention permet de diminuer le nombre de personnes qui s’adonnent à l’intoxication tabagique», tout en mettant en exergue la nécessité de «sévir contre les personnes qui ne respectent pas la loi». Le Professeur a jugé important d’aller vers l’augmentation de la taxe sur les prix de vente des produits du tabac, «pour qu’il y ait un effet significatif et une baisse de cette activité», insiste-t-il. Le directeur chargé de la lutte contre les maladies chroniques au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Youcef Terfani, avait indiqué que les Algériens consomment une moyenne de17 cigarette par jour. «Le taux de tabagisme s’est relativement stabilisé en 2017 autour de 15% de la population, avec 8% en milieu scolaire. Ce constat s’explique par la hausse entre 100 à 150% du prix du paquet entre 2015 et 2018, outre les différentes taxes imposées sur ce produit dangereux, dont une grande partie est versée à la Caisse nationale de lutte contre le cancer», avait souligné M. Terfani.

Samira Saïdj

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