Fin de contrat pour 300 employés

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La compression de l’effectif de l’Hôtel de ville serait liée, selon des sources fiables, à l’insuffisance de l’enveloppe allouée à la commune au titre du budget primitif (BP) 2005. Cette décision, ajoute-t-on, qui aurait été paraphée mercredi dernier par le maire, Chérif Aït Ahmed, est dictée par l’administration de la wilaya sous peine de rejeter la délibération portant sur le BP 2005 et votée par l’Assemblée communale, début avril dernier.La question du sureffectif au niveau de l’APC de Tizi Ouzou avait été soulevée par le wali l’été dernier. Elle a été même au centre de polémiques nourries par les élus municipaux à l’époque des recrutements en masse effectués par l’ex-maire, Omar Cherrak, déchu lors de la dernière rentrée sociale. D’aucuns parmi les membres de l’exécutif et les autres élus, y compris ceux qui assistent de loin, à l’instar des élus FLN et RND qui se sont retirés, considèrent cette question comme étant une véritable bombe sociale.Sa gestion est d’autant plus délicate que l’on murmure le départ du maire en congé. Des indiscrétions font état de consignes laissées par M. Aït Ahmed à son premier vice-président pour la gestion de ladite compression d’effectif. Nos sources ajoutent que M. Aouam, à qui échoit cette tâche, si le départ en congé du maire venait à être confirmé, avait émis des réserves. Il aurait même refusé de signer la décision de licenciement des 300 employés après que le maire aurait manifesté des hésitations. Il faut dire que la situation de la municipalité, dont a hérité M. Aït Ahmed, n’est pas du tout reluisante. Que ce soit du point de vue du passif ou de l’actif politique, échafaudé par l’épisode du retrait des élus, le terrain sur lequel évolue l’équipe dirigeante de l’APC de Tizi Ouzou, issue du parti d’Aït Ahmed, est, on ne plus piégé. Les deux années de blocage menées par les élus, à leur tête Chérif Ahmed, aux fins de destituer M. Cherrak accusé à l’époque de «gestion unilatérale» ont généré des situations inextricables. Pis, l’actuel exécutif à 100% FFS est appelé à son tour à gérer les blocages de son assemblée après la défection d’un élu issu de la même liste. Ce dernier détient sans le vouloir la capacité de bloquer ou de débloquer les séances de l’assemblée. Car au nombre actuel de l’assemblée -12- le quorum est à son juste chiffre. Quant aux 11 autres élus (8 FLN, 3 RND), leur retrait annoncé officiellement ne travaille aucunement l’évolution politique de l’actuel maire.Des donnes défavorables en somme, auxquelles vient ainsi se greffer «l’injonction» de licencier 300 travailleurs. Il faut signaler que ces derniers ont observé à plusieurs reprises des journées de protestation pour réclamer leurs salaires impayés depuis quatre mois.

M. A. T.

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