Rambo est de retour !

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La tête de liste FFS pour l’élection APW de la wilaya de Béjaïa reste fidèle à sa propre « caricature ». Celle d’un homme entier qui raffole du rentre-dedans politique. D’ores et déjà, il promet, si jamais il revient aux commandes de l’APW, de mener la vie dure aux ripoux. Plus précisément aux « prédateurs » pour rester dans la logomachie labellisée pur FFS.

Concrètement, Hamid Ferhat parle d’une nouvelle version actualisée du fameux « Livre noir sur le foncier ». La première mouture rendue publique par les élus FFS en 2000 avait éclaboussé bien des réputations. On y découvre, sans véritablement trop de surprises, que des potentats locaux avaient fait main-basse sur le portefeuille foncier de la wilaya. Scandale. Procès en sorcellerie.

Le FFS n’a, en fait, jamais tenu la promesse de publier une nouvelle édition de cet ouvrage à l’odeur de souffre. Car dans l’intervalle, disent les mauvaises langues, certains de ses notables locaux se sont aussi reconvertis à la captation rentière.

Mais Hamid Ferhat jure tous ses dieux que cette fois-ci sera la bonne. « Il y aura même, dit-il, un nouveau chapitre consacré aux bénéficiaires de prêts bancaires et de lignes de crédits détournés de leurs vocation d’investissement ».

Président de l’APW de Béjaïa de 1997 à 2005, Hamid Ferhat se sera bruyamment signalé à l’attention des puissants du moment. Sous son règne, la naturellement soporifique APW s’est subitement transformée en un redoutable ministère public qui requit contre les « méchants ».

La restitution des terres des Benali-Chérif, l’ « accaparement » du domaine public maritime par Rebrab, les business de Lekelak, tout passe dans ce qui prenait l’allure d’une véritable guerre aux puissants.

Dans cette APW qui s’est vite attirée les feux de la rampe, l’ex-P/APC d’Aokas, une station balnéaire intensément visée par les appétits prébendiers, prolonge une haine ténu pour les gagnants du moment.

L’exécutif de wilaya est placé, à chaque session, sous pression extrême par des élus auxquels il a subitement pris de se mêler de… ce qui les regarde au premier chef.

A la faveur des partielles de 2005, le FFS remise néanmoins sa terrible vedette au placard, auquel il a préféré son ancien bras droit, le très policé Mohamed Bettache. Aujourd’hui, renversement du jeu. Hamid Ferhat reprend son titre de tête de liste dans ce qui s’apparente à une succession sans dégât et Mohamed Bettache est relégué à la seconde position.

Une substitution qui peut se lire comme un retour à un certain radicalisme.

M. Bessa

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