Le président du tribunal correctionnel de Bordj Menaiel a prononcé, hier, une peine de prison de sept ans contre le directeur de l’agence locale de la BNA, Boualem M., pour les chefs d’accusation de dilapidation de fonds publics, corruption et abus d’autorité. Pour avoir illégalement bénéficié d’emprunts bancaires au niveau de la même agence, cinq autres gérants d’entreprises privées ont été, eux, condamnés, lors de la même audience, à deux ans de prison ferme.
Les gestionnaires inculpés répondent aux initiales B. B, L. B, M. H, R. K et M. N.
L’affaire a été judiciairement traitée suite à une plainte déposée, il y a une année, par la direction régionale de la BNA, sise au centre-ville de Tizi-Ouzou. Une enquête diligentée par cette instance bancaire hiérarchique aura permis de constater, a-t-on indiqué, des irrégularités dans l’octroi de sommes d’argent, par l’inculpé B.M aux chefs d’entreprise sus-mentionnés.
La même enquête faisait état de la disparition du coffre-fort de l’agence de Bordj Menaiel, du cachet de la BNA et de 50 chèques bancaires
Résultat des investigations : l’inculpé aurait offert des facilités auxdits particuliers sans l’aval des responsables hiérarchiques, et la garantie de la transaction n’était pas assurée, a-t-on encore constaté.
Ainsi, l’inculpé est accusé aussi d’abus d’autorité, en plus de dilapidation de fonds publics.
B. M s’est efforcé à prouver, lors de l’audience, qu’il agissait dans le cadre de la loi encourageant l’investissement dans les différentes communes.
Se basant sur les résultats de l’expertise judiciaire, le représentant du ministère public a prononcé contre lui une peine de 8 ans de prison, assortie d’une amende de 20 000 DA. A l’encontre des cinq autres inculpés, il a requis une peine de cinq ans de prison ferme et la même amende
Suite à l’intervention de la défense, le juge s’est limité à une peine de sept ans de prison ferme pour B. M et une autre de deux ans pour les cinq gérants d’entreprises privées.
Salilm Haddou