Il s’agit du dénommé H. A., qui exerçait au niveau du CEM de Aïn Zaouia. Selon l’arrêt de renvoi, H. A. utilisait sa fonction pour détourner les fonds de l’Etat et ce, durant la période allant de 1996 à 2001.
Dans sa besogne, l’accusé faisait des prélèvements sur les salaires des travailleurs et enseignants du CEM qu’il versait dans les comptes de cinq membres de sa famille, à savoir A. O., H. M., H. M., S. N., et A. M. Ceux-ci ont été acquittés par le tribunal après qu’il ait été prouvé qu’ils ne connaissaient pas le manège de leur proche.
D’après le même arrêté, les services de la Direction de l’éducation se sont rendus compte des manœuvres de cet économe en 2002.
C’est alors que H. A. a été prié de restituer la somme de sept (7) millions de dinars. Mais encore une fois, usant de ruse, notre économe réussit à se dégager d’affaire puisqu’il a établi une attestation en bonne et due forme attestant que l’argent en question a été bel et bien restitué, ce qui n’était pas vrai, selon l’arrêté.
C’est que H. A., dans son entreprise, a utilisé la signature du directeur de l’établissement. Il s’avère en fait que l’économe est aussi un génie, dans l’imitation des signatures.
D’ailleurs, il a été également accusé de falsification de documents. Ce n’est que quelques mois plus tard qu’on s’est rendu compte de cette falsification. Ainsi une plainte a été déposée contre lui le 3 septembre 2007.
Présenté hier donc devant le tribunal criminel, H. A. a reconnu les faits en déclarant toutefois qu’il n’a dérobé que la modeste somme de 500 millions de centimes qu’il a consommée, d’après ses dires, dans les petites choses de la vie.
Le procureur a requis 20 ans de prison et 5 ans pour les 5 membres de sa famille. Après délibération, la réclusion de 10 ans a été retenue contre l’économe alors que les autres personnes ont été acquittées.
M. O. B.