Dans une requête adressée aux autorités, le comité de village de Kerrouche, une localité dépendant de la commune d’Imsouhal, se dresse contre le président d’APC, dans laquelle il lui est reproché de les marginaliser.
En rappelant que leur «village est l’un des plus importants de la commune avec 2 000 habitants et 30 martyrs», ils s’insurgent contre la discrimination dont ils font l’objet. Pourtant, jusqu’à maintenant, la communauté de Kerrouche a toujours compté sur elle-même, en réalisant une piste de 5 kilomètres, une unité de soins et un réseau d’assainissement. Après une énumération de tous les sacrifices consentis par les villageois, le comité s’attaque ouvertement au premier responsable de la commune, l’accusant «d’abus de pouvoir, contraire à toute gestion saine et transparente» et d’être derrière l’exclusion de leur bourg pour bénéficier du gaz naturel.
«Comment se fait-il que les villages qui entourent le nôtre soient tous raccordés et pas nous ?» ajoutent-ils. «Pis encore, le gaz arrive jusqu’a la dernière habitation de Tizi Guefres qui se trouve à vingt mètres de la nôtre».
Il est vrai que les conditions de vie des montagnards sont telles que personne n’accepterait de continuer à utiliser le fuel alors que le gaz est tout près. Les habitants des agglomérations non raccordées au réseau de distribution se sentent frustrés et crient tous à la hogra. Par ailleurs, posséder le gaz de ville est une promotion sociale non négligeable. Le chef de daïra d’Iferhounène qui les a reçus, leur aurait promis d’inscrire leur village pour la seconde tranche du programme. Ce qui, malgré tout, ne semble pas répondre à leurs attentes, se considérant avoir le droit de bénéficier du gaz de ville au même titre que leurs voisins. «Vu la situation actuelle tendue et où la tension monte» les protestataires attendent une intervention du wali «pour un apaisement».
A. O. T.