Une arrestation “tout à fait normale, si l’autorité a fait son travail correctement”, selon un citoyen. Mais qu’y a-t-il d’anormal ? Selon les renseignements en notre possession, des citoyens des villages de la commune d’Iboudraren et même des membres du comité du village de ces deux individus arrêtés, se seraient déplacés à la brigade de gendarmerie de Tassaft pour que ces deux suspects soient relâchés pour la raison selon nos informations, que ces deux citoyens auraient été chargés par les villageois de veiller et faire respecter l’ordre et la quiétude des citoyens de la commune. Ainsi, les citoyens de la commune d’Iboudraren par le biais des comités de villages et surtout celui du village de Bouadanane se seraient à maintes reprises plaints des dépassements causés par les “touristes”.
En effet, depuis déjà plusieurs mois, des jeunes de tout âge, venus de partout, pour faire du tourisme, s’adonnent à la prise exagérée d’alcool. Par l’absence totale de l’Etat, les dépôts de vente d’alcool poussent comme des champignons, et ce sont beaucoup plus ces derniers qui attirent les buveurs invétérés. A tout cela s’ajoute ces couples qui viennent de contrées limitrophes ou surtout d’Alger et se livrent à des actes malsains, au vu et au su de tous, sans aucun respect pour les vrais touristes et encore moins pour les habitants, portant ainsi atteinte à la quiétude et au respect des familles venues réellement pour profiter du paysage et prendre un peu plus d’air frais. Ainsi c’est suite à l’absence totale de l’Etat que les villageois avaient un certain temps décidés d’organiser “une vigilance” et chasser ces intrus aux mœurs légers.
Seulement, ces villageois jaloux de leurs coutumes et de leur éducation n’avaient nullement demandé aux jeunes d’agresser les soit disants visiteurs.
Pour en revenir à l’affaire du jour, ces deux jeunes avaient, selon des informations sûres, délesté de leurs portables et des bijoux que ces filles portaient de deux couple agressés. Et toujours selon nos sources, les victimes se sont dirigées vers la gendarmerie de Tassaft pour porter plainte, entre temps, un citoyen de la commune avait déjà porté plainte contre un des agresseurs pour coup et blessure.
Ces agresseurs ont été convoqués par la gendarmerie et une des victimes a reconnu l’un d’eux. C’est suite à cela que les deux mis en cause ont été déférés devant le procureur des Ouacifs qui les a mis en mandat de dépôt.
Agresser des individus particulièrement des “étrangers” à la région n’est pas coutume chez ces villageois, seulement il serait temps, que l’Etat passe un peu à l’action et ferme ces dépôts de boissons alcoolisés qui poussent partout au, que ce soit par l’APC, la gendarmerie ou la garde communale ! “Nous vivons dans la jungle, c’est comme si l’Etat n’existe pas, c’est la loi du plus fort ou du pistonné, si j’ai des relations avec les gros bonnets de la région, je peux ouvrir un B… Et je ne serai pas inquiété, quant à l’alcool c’est comme vendre du lait de vache, l’essentiel il faut que je sois pistonné ou peut-être même que je donne un pourcentage à tous ces représentants de l’Etat…”, s’exclamera un citoyen en colère. “Certes, je désapprouve ce que ces deux jeunes ont fait, j’aurai pu les défendre si une correction a été donnée à ces couples venus salir notre région, mais je ne suis pas d’accord pour ce qu’ils ont fait, seulement si l’Etat faisait son travail, ce pourquoi ils sont payés, il n’y aurait pas ceci…”, ajoutera son copain ; “Mais il faut aussi que nous, citoyens, réagissons et au plus vite, ceci en dénonçant ces individus qui vendent de l’alcool et de la drogue que nous connaissons dans chacun de nos villages respectifs, là peut-être la paix reviendra, sinon l’Etat ne bougera pas pour ce genre de chose, ses représentants s’en foutent éperdument, de même que ceci arrange aussi les islamistes intégristes qui tirent profit de cette situation et tentent d’embrigader les jeunes pour selon eux, les éloigner du mauvais chemin. Aussi pour terminer, il ne faut plus qu’on dise hat bark tekhti rasi… et que chacun nettoie devant sa porte comme chez nos parents.”
F. A. O.