Amizour : Reprise du travailà la Socerca

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Les travailleurs de l’unité carreaux sol d’Amizour, la Socerca ont repris le travail depuis hier mardi, après un arrêt déclenché le 13 de ce mois, pour contester le refus de leur employeur de répondre à leurs doléances de tenir une AG afin de débattre sur le sort de leur comité de participation devenu selon ce collectif indésirable.

La décision des travailleurs contestataires de surseoir à leur mouvement de grève est venue après la rencontre des représentants syndicaux de l’unité avec le P-DG du groupe filiale ECE à Constantine avant-hier.

Contacté par téléphone, un membre de cette délégation nous a confirmé la reprise, suite aux garanties données par le responsable du groupe ECE de répondre à toutes les doléances des travailleurs, y compris celle concernant l’avenir du comité de participation.

‘’Nous sommes satisfaits des pourparlers enclenchés à Constantine et rassurés par notre P-DG, qui s’est engagé à régler nos problèmes dans les brefs délais, et de notre côté nous avons pris la décision de reprendre le travail’’, a déclaré notre interlocuteur.

Parallèlement au dénouement du débrayage, qui a duré une semaine, il y a lieu de souligner que l’inspection du travail de Bgayet, dans sa correspondance adressée au DG de l’unité carreaux sol d’Amizour et aux autres parties du conflit, s’est prononcée pour le dialogue et le respect de la réglementation et avec comme première mesure aussi de geler les activités du comité jusqu’à nouvel ordre.

“S’agissant de la question relative au retrait de confiance du comité de participation en place, l’article 101 de la loi 90-11 du 21 avril 1990, dispose que le mandat des délégués du personnel peut leur être retiré par décision de la majorité des travailleurs qui les ont élus, lors d’une Assemblée générale convoquée par le président du comité de participation, ou organisée à la demande du tiers au moins des travailleurs concernés», a-t-il été écrit dans la correspondance des services de l’inspection de travail.

On a appris aussi que le DG de l’entreprise qui n’a pas reconnu la légalité de l’action du collectif des travailleurs avait adressé deux mises en demeure pour inciter les grévistes à rejoindre leurs postes de travail mais sans succès, et une plainte aurait été sur le point d’être déposée au tribunal.

Toutefois l’on apprend aussi que parmi les décisions du chef du groupe ECE en faveur des contestataires est la rémunération des journées de grève ainsi que l’annulation des mises en demeure dont ils avaient fait l’objet.

Quant au président du comité de participation à qui l’on reproche l’utilisation du cachet du comité à des fins personnelles et manque de respect aux travailleurs, il rejette toutes les accusations et va jusqu’à porter plainte contre ses détracteurs au niveau du tribunal d’Amizour qui va statuer dans un délai de 60 jours.

Le directeur de l’entreprise, selon notre source, a été instruit de prendre les dispositions nécessaires pour la convocation d’une assemblée générale par le Comité de participation, qui doit se soumettre à un vote de confiance, conformément à la réglementation.

Nadir Touati

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