Vivre là-haut en hiver…

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La Kabylie a vécu un rude week-end hivernal. La neige a couvert la quasi-totalité des hauteurs occasionnant un froid glacial. Un froid auquel les montagnards n’ont pu faire face, car n’étant pas bien munis.

Faut-il signaler, en effet, que des communes et des villages entiers de la région ne disposent pas de gaz de ville. Se chauffer au gaz butane n’est nullement permis à tout le monde dans la mesure où les distributeurs de cette commodité ne parviennent pas toujours à rejoindre les hautes montagnes, à cause de l’impraticabilité des routes. Plusieurs axes ont été bloqués par ces neiges.

Le manque de moyens dont souffre grand nombre des APC en matière d’intervention en pareils cas, a rendu la mission difficile. Des villageois ont souffert le martyr, en somme durant ces deux derniers jours. Pourtant, la région n’a pas enregistré d’importantes chutes de neige, sinon ça aurait été la catastrophe. Le commun des Kabyles, habitant les hautes montagnes, ont toujours en mémoire les durs moments qu’ils ont dû passer en des circonstances plus graves caractérisées par de fortes précipitations. C’est dire que les expériences de réels blocages et d’enclavement ne manquent pas.

Le nombre de situations similaires, enregistrées ces quelques dernières années, sont en tout cas en nombre suffisant, pour tirer la sonnette d’alarme et éviter que la population connaisse d’autre calvaire. Hélas, la leçon de la dernière saison hivernale et celles d’avant, d’ailleurs n’ont pas été apprises. Rien ne semble être fait pour permettre un hiver tranquille pour les habitants de la région.

Des habitants qui doivent ainsi, une fois de plus, se consoler d’admirer le beau décor offert par la nature, enveloppée dans son beau burnous blanc.

En somme, il est encore bien dur

de vivre … là-haut.

M. O. Benmokhtar

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