De longues chaînes pour le pain

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La grève des commerçants n’a pas été sans conséquences sur le quotidien des citoyens d’Aïn El Hammam. Hormis les pharmacies qui n’ont pas débrayé, l’ensemble des magasins étaient tous fermés, hier, au deuxième jour de la grève. Les boulangeries, ouvertes aux premières heures de la matinée, ont commencé à servir normalement leur clientèle avant d’être assaillies par les retardataires. Le manque de farine ainsi que la forte demande ont conduit les boulangers à limiter à cinq, le nombre de baguettes par personne.

De longues chaînes se sont formées sur les trottoirs où les discussions vont bon train. C’est l’occasion pour commenter la situation que vit le pays et s’échanger les informations. A 10h, les rideaux étaient baissés et plus aucune baguette n’était disponible. Quant aux journaux, et alors qu’ils avaient été distribués la veille à l’extérieur des kiosques, ils n’étaient pas disponibles hier.

Les buralistes attendaient encore d’être livrés à 11h. Les lecteurs se sont contentés des informations qui circulent de bouche à oreille ou sur les réseaux sociaux. «Le journal, c’est comme le pain, ils doivent être toujours disponibles», commentent des citoyens qui disent ne pouvoir se passer de leurs quotidiens. Néanmoins, la population en général semble prendre la situation avec philosophie et optimisme, même si certains trouvent que «cinq jours de grève c’est un peu trop».

A. O. T.

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