Des prix passent du simple au double !

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Les prix ! Voilà une équation que les citoyens de la ville de Béjaïa, notamment ceux ayant des revenus moyens ou faibles, n’arrivent pas à résoudre. «Excessif !», s’accordent-ils à dire. «Comment peut-on répondre aux besoins les plus élémentaires de nos familles avec cette hausse des prix ?», se demandent ces mêmes citoyens. En tous cas, toutes les personnes interrogées, hier, lundi, premier jour de Ramadhan, se sont accordés à dire qu’il est pratiquement impossible de subvenir aux besoins de leurs familles.

Pour Mourad, «le budget mensuel ne peut plus couvrir nos besoins. Donc, il serait absurde de se perdre dans les calculs qui ne nous mènerons nulle part. D’ailleurs, ils sont infinis. Dire que l’on pourrait maintenir un certain équilibre entre les dépenses et le revenu me paraît irréalisable, sinon relevant de l’impossible». Depuis des jours déjà, les prix, par exemple, des fruits et légumes ont flambé. Conséquence ?

Les citoyens ne savent plus où donner de la tête ! Sur les étals du marché hebdomadaire Edimco, les prix affichés par les commerçants donnent le vertige : la pomme de terre entre 55 et 70 Da, la courgette 150 Da, la carotte entre 70 et 100 Da, la laitue 100 Da, le poivron 120 Da, la betterave 100 Da, le navet 100 Da, la tomate 150 Da… Les prix des fruits sont encore plus exorbitants : la pastèque entre 100 et 120 Da le kilo, le melon entre 150 et 200 Da, la pomme à 300 DA… En une seule journée seulement, ils ont carrément doublé.

Selon des citoyens, les prix affichés, hier, au marché hebdomadaire de l’Edimco ne sont pas ceux affichés au marché hebdomadaire, jeudi dernier. «J’ai fait mon marché hebdomadaire jeudi dernier et je constate que les prix ne sont plus les mêmes. Il y a une hausse sensible», s’indigne un citoyen interrogé. Il en est de même pour le prix des viandes. La viande bovine est cédée à 1300 Da le kilo, la viande ovine à 1500 Da et le poulet reste toujours inabordable. Même si son prix a connu une certaine baisse, il n’en demeure pas moins que les petites bourses n’arrivent toujours pas à se l’offrir. Son prix, hier, au marché d’El-Khemis, était de 350 Da le kilo.

«A chaque Ramadhan, le même scénario se répète. Les prix des différents produits flambent sans que l’on sache les véritables raisons de cette envolée», fustige Karim, professeur au lycée. Les commerçants de leur côté se défendent d’être derrière cette hausse des prix, en revoyant la balle aux grossistes qui seraient, selon eux, derrière toute spéculation. Mais c’est le citoyen qui est le premier à en pâtir. Pourtant, les services de contrôle de la DCP sont sur le terrain pour veiller au respect des lois en vigueur, notamment ayant trait à l’application des prix référentiels de certains produits.

F. A. B.

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