Grande foule à Tizi Ouzou !

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Des dizaines de milliers de femmes et d’hommes ont de nouveau investi la rue, hier vendredi, dans la ville de Tizi Ouzou, pour maintenir la mobilisation après huit mois du début du «Hirak» pour un changement radical du système. Une grande mobilisation citoyenne a été constatée en effet, hier encore, dans les rues de Tizi Ouzou, où la marche hebdomadaire a été marquée par une affluence record de manifestants, toutes tranches d’âges confondues.

La manifestation s’est déroulée dans un climat de sérénité et la marche a eu lieu dans une ambiance de fête. Même si la majorité des slogans, scandés tout au long du trajet, ont trait à la chose politique, il n’en demeure pas moins que ce fut une ambiance festive où les chants inspirés notamment de tubes kabyles célèbres ont ponctué la manif. Du point de départ de la marche devant l’université Mouloud Mammeri (campus de Hasnaoua) jusqu’à son point d’arrivée (carrefour Matoub Lounès), une ambiance joyeuse était de mise et les manifestants ont fait preuve d’un civisme exemplaire, qui contraste avec ce que nous voyons ces jours-ci dans certains autres pays où les manifestations sont souvent teintées de violences.

Sur le boulevard Lamali Ahmed (ou route de l’hôpital), le silence fut respecté, comme d’habitude, pour ne pas importuner les malades hospitalisés au CHU Nedir Mohamed. Mais à peine arrivés à hauteur du premier rond-point du centre-ville, en face des «Bâtiments bleus», les manifestants se sont mis à clamer à tue-tête leurs revendications, criant haut et fort leur désir ardent de changement et rejet des élections. Les slogans liés au changement radical du système et au départ des symboles de l’ancien système étaient les plus récurrents lors de la marche d’hier.

Une grande partie des slogans fut également dédiée aux détenus d’opinion, dont les manifestants ont exigé la libération. Il s’agit principalement des porteurs de drapeaux amazighs, ainsi que de Lakhdar Bouregâa et Karim Tabbou. «Libérez les détenus», n’ont cessé de crier les marcheurs. Mais une infinité d’autres revendications convergeant toutes vers l’instauration d’un véritable État démocratique et de droit, ont également été scandés. La manifestation s’est poursuivie jusqu’au boulevard Larbi Ben Mhidi qui longe le théâtre régional Kateb Yacine et le siège de l’APC de Tizi Ouzou, au bout duquel la foule immense, qui rêve d’une Algérie meilleure, s’est dispersée, comme chaque vendredi, dans le calme.

A. Mohellebi.

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